Un salon du militaire (plus que du civil), des projets matures à court terme (et non des projets où il s’agit de se projeter) et des moyens pour favoriser l’attrition de ce qui vole (et de ce qui est au sol), plus que le salon de ce qui vole. Des drones/missiles/munitions (et des VTOL).
Auto-financement
(jusqu’à un certain niveau) : la ligne de partage des risques,
responsabilités et investissements entre industriels et
procurement/forces a doucement bougé. Sur plusieurs sujets (briques ou
systèmes), la puissance publique attend que le marché fasse son œuvre,
favorise l’émulation (partenariats d’innovation ou autres), puis devra
prendre le relais (via programmes/commandes) pour la dernière ligne
droite. Il reste encore à gérer les déceptions des non-retenus…
Offrir des cadres réalistes de stress-tests : à intervalles très réguliers, de manière réaliste, et en favorisant une complémentarité des systèmes agissant de manière coordonnée (et non séquencée), l’intérêt d’offrir des cadres permettant de faire un point sur l’efficacité des solutions et leur maturité n’est plus à démontrer. Si certaines initiatives sont à saluer (pour la LAD, par ex., LAD Lab, XLAD…), elles sont à pérenniser en intégrant toujours plus les forces qui peuvent voir de près les systèmes et se confronter à des oppositions réalistes (cinétique/non-cinétique, maîtrise du spectre éléctro-magnétique) pour travailler les modes d’action.
Plateformes + additionnels : avec des plateformes aujourd’hui matures (H225, A400M, Rafale, MDCN…) et pour répondre à des besoins urgents (0-2 ans), et donc repasser par des feuilles blanches, il y a un effort pour décliner sur les options supplémentaires à apporter sur ces plateformes, via standards, adjonction de capacités/équipements. Les motherships sont nombreux (grâce au surplus de masse disponible), les pods et les tourelleaux, le réemploi de briques matures recombinées...
Fusion et supervision pour aller au-delà de la (pas simple) coordination - L’hardware a repris le pas sur le software, et le numérique, en bonne place aux précédentes éditions (en soutien, en emploi…), semble être mis en retrait. Le risque demeure de revenir à ce que chacun demeure dans sa ligne d’eau, alors même que se multiplie en l’air (et jusqu’à très haut) des objets volants et agissant. Sans aller forcément jusqu’à des architectures MOSA, certaines industriels avancent, en assurant déjà une parfaite fusion de leur gamme, et en s’ouvrant (un peu) à des tiers.
Des acteurs nouveaux entrants d’hier qui ne sont plus si nouveaux ni des entrants, notamment via une approche partenariale (généralement transnationale) saisie par certains : l’intégration d’acteurs qui sont des installés plus que des entrants, et qui apportent soit des briques soit même des systèmes complets, est encore un vrai sujet d’interrogation (et de préoccupation) parmi les anciens. La qualification de "combat proven" (ou l'atteinte de la quasi maturité de systèmes) est aujourd’hui (il ne faut pas s’en réjouir) plus facilement accessible, certains pays voisins revoient les lignes de partage de la souveraineté (et des sourcings préférentiels), l’urgence des agendas fait changer les compromis, etc. Les réactions sont encore très différentes pour proposer des produits communs et des business models d’intérêts entre ces acteurs, avec des cultures très différentes. L’instant-vérité, sur le terrain (commercial et des opérations) et non uniquement marketing, est assez imminent…
Un salon donc de l'urgence plus que du temps long, et de la recomposition des équilibres.
1 commentaire:
Votre analyse est plus intéressante qu'une "simple revue du catalogue".
Merci à vous.
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