Les papas noëls des grands magasins parisiens : des vrais barbus ou des barbouzes amateurs ? Ceci est une réaction à chaud bénéficiant des sources ouvertes disponibles à ce jour. Sans tomber dans la théorie du complot.
Sur le nom du mouvement : FRA ou Front révolutionnaire afghan.
Le terme « révolutionnaire » est assez étrange. Rien dans l’ensemble hétéroclite taliban ne fait penser à une volonté de développement de la révolution, à part pour la mouvance islamique radicale (qui elle passe aux actes et ne se contente pas de poser seulement des explosifs inertes). De plus ila dénomination ne comporte aucune connotation religieuse, pourtant traditionnelle dans l’appellation de ces groupuscules. Et cela ni dans l’intitulé ni dans la déclaration reçue par l’AFP (avec les fautes d’orthographes comme il se doit). Ensuite quelques suppositions : FRA, on est pas loin de RAF (groupe plus connu pour être un mouvement terroriste d’extrême gauche qu’être la Royal Air Force britannique). On n’est pas loin non plus du FNAR (groupe français s’attaquant aux radars). Ce qui peut militer pour une émanation (le retour du terrorisme d’extrême gauche est à la mode) ou une contamination lexicale ou idéologique des théories politiques et radicales. Al Qaeda est depuis le coup de pied dans la fourmilière en Afghanistan, une sorte de label. La fin de la centralisation de l'organisation a entrainé l'éclatement des structures. Son aura médiatique a favorisé les rapprochements avec d’autres structures qui s’e réclament de ce label lors de leurs actions. Aujourd'hui y a-t-il un effet de mode terroriste ? N’est-il pas plus intéressant de se réclamer comme venant de l’Afghanistan alors qu'hier on venait d’Irak ou on était d’Al Qaeda ? La prédominance des sujets journalistiques ne favorise-elle pas ces changements ?
Sur le mode opératoire : du plastic dans un grand magasin.
Temple du mercantilisme en période de noël, le magasin Printemps aurait été attaqué comme une des représentations de ce capitalisme détesté. « L’Occident » est défini dans des représentations simplistes par ce capitalisme. Or c'est contre ces puissances occidentales que se battent certains afghans (l’Afghanistan pouvant être vu comme un problème national mais aussi plus global) ou un politisé radical d’extrême gauche. Donc rien d’aberrant. Sauf que les lieux plus communs sont délaissés (trop de sécurité) : ainsi on agit pas dans les nœuds de communications (gares, aéroports, métros, etc.). Enfin c'est l’utilisation inhabituelle de pains de plastic qui eux aussi avaient été un peu oubliés dans nos consciences collectives . On y préferait les horribles bombes sales, les explosifs liquides, etc. Le retour vers des formules anciennes ou la combinaison du neuf et de l’ancien se font aussi dans le terrorisme : une possible hybridation ?
Sur l’absence de systèmes de mises à feu.
Est-ce un avertissement qui va activer des mesures accrues de vigilance et mobiliser les moyens rendant plus complexe une autre action ou est-ce un signe de faiblesse ? Déposer un pain de plastic avec ce qu’il faut pour déclencher une explosion est un signe d’ignorance des conséquences ou alors d'intériorisation et d'acceptation des mortelles conséquences. Ne pas mettre les moyens de mises à feu (de plus placer dans les toilettes : efficace mais pas vraiment spectaculaire), est-ce le signe que les auteurs non pas franchis le pallier psychologique et la motivation idéologique d’acceptation de donner la mort ?
Sur l’existence d’une « filière » afghane.
On connaissait les épi-phénomènes sur le recrutement en France de volontaires pour l’Irak ou l’Afghanistan. Mais l’homme de la rue, que je suis, ignorait la possibilité de l’action en sens inverse où des combattants venaient agir en France. Cette logistique mise en place rapidement (sauf si il y a eu activation de cellules dormantes) après les déclarations menaçantes de chefs taliban est un sacré tour de force.
On en saura sans doute plus bientôt et j’aurais peut être tout faux. Mais pour le moment, des nombreuses interrogations demeurent et j’ai la curieuse sensation que cela ne colle pas entièrement.
Sur le nom du mouvement : FRA ou Front révolutionnaire afghan.
Le terme « révolutionnaire » est assez étrange. Rien dans l’ensemble hétéroclite taliban ne fait penser à une volonté de développement de la révolution, à part pour la mouvance islamique radicale (qui elle passe aux actes et ne se contente pas de poser seulement des explosifs inertes). De plus ila dénomination ne comporte aucune connotation religieuse, pourtant traditionnelle dans l’appellation de ces groupuscules. Et cela ni dans l’intitulé ni dans la déclaration reçue par l’AFP (avec les fautes d’orthographes comme il se doit). Ensuite quelques suppositions : FRA, on est pas loin de RAF (groupe plus connu pour être un mouvement terroriste d’extrême gauche qu’être la Royal Air Force britannique). On n’est pas loin non plus du FNAR (groupe français s’attaquant aux radars). Ce qui peut militer pour une émanation (le retour du terrorisme d’extrême gauche est à la mode) ou une contamination lexicale ou idéologique des théories politiques et radicales. Al Qaeda est depuis le coup de pied dans la fourmilière en Afghanistan, une sorte de label. La fin de la centralisation de l'organisation a entrainé l'éclatement des structures. Son aura médiatique a favorisé les rapprochements avec d’autres structures qui s’e réclament de ce label lors de leurs actions. Aujourd'hui y a-t-il un effet de mode terroriste ? N’est-il pas plus intéressant de se réclamer comme venant de l’Afghanistan alors qu'hier on venait d’Irak ou on était d’Al Qaeda ? La prédominance des sujets journalistiques ne favorise-elle pas ces changements ?
Sur le mode opératoire : du plastic dans un grand magasin.
Temple du mercantilisme en période de noël, le magasin Printemps aurait été attaqué comme une des représentations de ce capitalisme détesté. « L’Occident » est défini dans des représentations simplistes par ce capitalisme. Or c'est contre ces puissances occidentales que se battent certains afghans (l’Afghanistan pouvant être vu comme un problème national mais aussi plus global) ou un politisé radical d’extrême gauche. Donc rien d’aberrant. Sauf que les lieux plus communs sont délaissés (trop de sécurité) : ainsi on agit pas dans les nœuds de communications (gares, aéroports, métros, etc.). Enfin c'est l’utilisation inhabituelle de pains de plastic qui eux aussi avaient été un peu oubliés dans nos consciences collectives . On y préferait les horribles bombes sales, les explosifs liquides, etc. Le retour vers des formules anciennes ou la combinaison du neuf et de l’ancien se font aussi dans le terrorisme : une possible hybridation ?
Sur l’absence de systèmes de mises à feu.
Est-ce un avertissement qui va activer des mesures accrues de vigilance et mobiliser les moyens rendant plus complexe une autre action ou est-ce un signe de faiblesse ? Déposer un pain de plastic avec ce qu’il faut pour déclencher une explosion est un signe d’ignorance des conséquences ou alors d'intériorisation et d'acceptation des mortelles conséquences. Ne pas mettre les moyens de mises à feu (de plus placer dans les toilettes : efficace mais pas vraiment spectaculaire), est-ce le signe que les auteurs non pas franchis le pallier psychologique et la motivation idéologique d’acceptation de donner la mort ?
Sur l’existence d’une « filière » afghane.
On connaissait les épi-phénomènes sur le recrutement en France de volontaires pour l’Irak ou l’Afghanistan. Mais l’homme de la rue, que je suis, ignorait la possibilité de l’action en sens inverse où des combattants venaient agir en France. Cette logistique mise en place rapidement (sauf si il y a eu activation de cellules dormantes) après les déclarations menaçantes de chefs taliban est un sacré tour de force.
On en saura sans doute plus bientôt et j’aurais peut être tout faux. Mais pour le moment, des nombreuses interrogations demeurent et j’ai la curieuse sensation que cela ne colle pas entièrement.
3 commentaires:
Quelques rapides commentaires:
1) Moi j'ai lu "Front de Libération Afghan", pas "révolutionnaire". Ce qui ne change rien à la critique (absence de connotation religieuse) mais important quand même.
2) C'est vrai que les grands magasins n'ont pas encore été la cible d'al-qaïda en Europe, mais c'est une possibilité bien réelle qui n'est pas négligée par les jihadiste (l'impact psychologique serait énorme, surtout en cette période de Noël). Côté américain, il s'agit d'ailleurs d'un des scénarios catastrophe envisagé (imaginez aussi l'impact potentiel sur l'économie locale).
3) TNT, ça c'est du jamais vu...le fait de prévenir à l'avance non plus...en cherchant vraiment loin, on pourrait dire que le deuxième explique le premier (pour ne pas gaspiller des explosifs de "qualité") mais c'est au détriment de la crédibilité donc peu probable.
4) En ce qui concerne le fait que des individus proches des mouvances afghanes puissent agir en Europe, il suffit de penser Londres, Madrid, ou même Paris dans les années 1980 (Hezbollah) 1990 (GIA) pour comprendre qu'il n'y a rien de surprenant ni d'anormal à cela. Le fait qu'il y ait des filières islamistes radicales chez nous est un fait connu.
5) L'histoire dans son ensemble demeure un peu obscure et peut-être aura-t-on quelques éclaircissements bientôt...mais sans trop y croire.
autant pour moi...j'avais bien lu "Front de Libération afghan" quelque part, mais c'était sans doute erreur, puisque la plupart des journaux parlent de "Front révolutionnaire afghan"...
S'intéresser aux grands magasins (où la concentration des individus permet d'obtenir des résultats spectaculaires) est sans doute la réponse à l'action-réaction entre forces de l'ordre et terroristes (pour simplifier). Les nœuds de communications sont surveillés donc autant se rabattre sur du plus simple.
Intéressante réflexion sur le choix du TNT comme explosif de second choix.
Et merci pour le rappel historique des antécédents. Cela nous force bien à ne pas considérer l'insurrection afghane comme seulement des paysans des montagnes mais bien aussi des individus d'une frange différente qui n'ont pas peur de l'internationale. Bien sur, si les auteurs de cet acte se révèlent être des afghans.
Pour les informations complémentaires, j'aimerais croire en la citation "il n'y a nul secret que le temps ne révélé". Donc patience et espérons des délais courts.
L'analyse de la TNT qui comporte, de mémoire, une traçabilité rigoureuse, permettra d'en savoir sans doute plus.
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