Voici un article, écrit depuis plusieurs semaines, que j'hésitais à sortir tel quel car à mon sens un peu trop donneur de leçons. Mais quelle fût ma surprise de voir dans le dernier numéro d'Héraclés, en Tribune Libre, une réflexion assez semblable page 24 par un homme du métier: "Nouveaux engagements, nouveaux soldats"! Moins bien écrit, voici ma version du dossier. L'importance de la formation des chefs (soulevée par la remarque récente du Gal LECERF) est la problématique de cet article du CEN Courau du CSEM.
La guerre comme phénomène social d’affrontement n’a pas changé de nature. Son visage lui a pu changé, amenant pour coller à des réalités, de nouveaux concepts tentant d’en cerner les traits. La prééminence américaine notable, rappelait le rôle de leader dans le débat d’idées des militaires américains.
La guerre de 4ième génération, lancée en 1989 autour de William S. Lind, faisait suite aux trois autres générations que sont : l’ère des masses, celle de la puissance de feu et enfin celle de la manœuvre. La 4ième serait l’ère de l’information, de la souplesse, de la décentralisation et de l’initiative avec le rôle joué par la population et par les acteurs non-étatiques dans une complexe situation globale, asymétrique et non-linéaire. La théorie de « la guerre à trois volets » du général Krulak de l’USMC (le Corps des Marines), a été forgée en 1990 afin de montrer la diversité des missions auxquelles les soldats d’une unité élémentaire de niveau compagnie opérant le même jour dans un cadre géographie restreint (trois pâtés de maisons) seront confrontées. D’opérations de maintien de la paix à vocation civilo-militaire jusqu’aux engagements de moyenne intensité en réplique à une embuscade d’insurgés, les scénarii sont multiples. La définition par le même général, du phénomène du « caporal stratégique » tendait à montrer que la décision ou l’action d’un seul, jusqu’au niveau hiérarchique et tactique le plus bas, pouvait avoir de grandes conséquences d’ordre stratégique. La répercussion par une couverture médiatique quasi permanente montrait toute la complexité de l’action caractérisée par une plus grande responsabilité individuelle. Plus récemment, un britannique, le général Ruppert Smith parlant de changement de paradigme, montrait le glissement d’une guerre industrielle à une guerre au sein de la population qui ne facilitait ni la distinction entre guerre et paix, ni celle entre civils et militaires. Qui obligeait de plus à une nouvelle réflexion sur l’utilité de la force en opérations ou sur le rôle du temps long. Le général Vincent Desportes dans son ouvrage traitant de la guerre probable, pointait du doigt la nécessité de repenser pour leur crédibilité et leur efficacité, la Défense et les modes d’action des forces.
La guerre serait-elle devenue plus complexe ? Sans doute. Serait-elle plus atomisée au sein de cellules ou d’individus ? Sans doute aussi. Il faut faire face aux nouveaux défis et parvenir au but stratégique que le niveau opératif doit atteindre avec ses moyens. Le combattant doit être dans une pleine conscience de la portée de ses gestes, avoir une connaissance de la situation, et de saisir les opportunités afin d’agir au mieux selon les situations rencontrées. Pour pouvoir, il faut savoir et encore mieux, il faut connaitre. Une réelle formation autre qu’une formation d’actes réflexes purement militaire doit être ingérée, comprise et appliquée par l’ensemble des forces armées, confrontées à ces situations que leur complexité pourraient pousser à moins agir.
Hors les problèmes de recrutement dans certaines armées, du fait d’un rythme d’opérations (parfois mortelles ou amenant des séquelles), obligent lune réevaluation du niveau de sélection. La durable dénonciation d’un intérêt moindre des filières des « humanités » (à mon sens plus tournées vers une étude humano-centrée) face aux intérêts des filières économiques (rentables et de futurs managers) ou scientifiques (la guerre avec des systèmes de plus en plus techniques), entrainent alors une conscience collective globale moins à même de saisir l’importance des problématiques concernant l’homme dans son milieu. Les points de situation sociologique, historique, géographique ou culturelle ne doivent-ils pas être multipliés pour une meilleure compréhension de la zone d’action ? Foch comme modèle de travail par la lecture et la réflexion, n’était-il pas mis à l’honneur par les forces, il y a peu lors d’un colloque ?
La guerre comme phénomène social d’affrontement n’a pas changé de nature. Son visage lui a pu changé, amenant pour coller à des réalités, de nouveaux concepts tentant d’en cerner les traits. La prééminence américaine notable, rappelait le rôle de leader dans le débat d’idées des militaires américains.
La guerre de 4ième génération, lancée en 1989 autour de William S. Lind, faisait suite aux trois autres générations que sont : l’ère des masses, celle de la puissance de feu et enfin celle de la manœuvre. La 4ième serait l’ère de l’information, de la souplesse, de la décentralisation et de l’initiative avec le rôle joué par la population et par les acteurs non-étatiques dans une complexe situation globale, asymétrique et non-linéaire. La théorie de « la guerre à trois volets » du général Krulak de l’USMC (le Corps des Marines), a été forgée en 1990 afin de montrer la diversité des missions auxquelles les soldats d’une unité élémentaire de niveau compagnie opérant le même jour dans un cadre géographie restreint (trois pâtés de maisons) seront confrontées. D’opérations de maintien de la paix à vocation civilo-militaire jusqu’aux engagements de moyenne intensité en réplique à une embuscade d’insurgés, les scénarii sont multiples. La définition par le même général, du phénomène du « caporal stratégique » tendait à montrer que la décision ou l’action d’un seul, jusqu’au niveau hiérarchique et tactique le plus bas, pouvait avoir de grandes conséquences d’ordre stratégique. La répercussion par une couverture médiatique quasi permanente montrait toute la complexité de l’action caractérisée par une plus grande responsabilité individuelle. Plus récemment, un britannique, le général Ruppert Smith parlant de changement de paradigme, montrait le glissement d’une guerre industrielle à une guerre au sein de la population qui ne facilitait ni la distinction entre guerre et paix, ni celle entre civils et militaires. Qui obligeait de plus à une nouvelle réflexion sur l’utilité de la force en opérations ou sur le rôle du temps long. Le général Vincent Desportes dans son ouvrage traitant de la guerre probable, pointait du doigt la nécessité de repenser pour leur crédibilité et leur efficacité, la Défense et les modes d’action des forces.
Hors les problèmes de recrutement dans certaines armées, du fait d’un rythme d’opérations (parfois mortelles ou amenant des séquelles), obligent lune réevaluation du niveau de sélection. La durable dénonciation d’un intérêt moindre des filières des « humanités » (à mon sens plus tournées vers une étude humano-centrée) face aux intérêts des filières économiques (rentables et de futurs managers) ou scientifiques (la guerre avec des systèmes de plus en plus techniques), entrainent alors une conscience collective globale moins à même de saisir l’importance des problématiques concernant l’homme dans son milieu. Les points de situation sociologique, historique, géographique ou culturelle ne doivent-ils pas être multipliés pour une meilleure compréhension de la zone d’action ? Foch comme modèle de travail par la lecture et la réflexion, n’était-il pas mis à l’honneur par les forces, il y a peu lors d’un colloque ?
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