vendredi 28 novembre 2025
Projet Pendragon - Objectif été 2027 pour la 1ere unité robotisée de combat de l’armée de Terre
vendredi 14 novembre 2025
Thales - Accompagner l’effort de remontée en puissance dans la guerre électronique
Mettant en avant sa position de systémier-intégrateur opérant aussi dans les secteurs connexes des radars et des communications (permettant une bonne compréhension des enjeux de déconfliction, notamment pour éviter de s’auto-brouiller), Thales offre une panoplie complète allant des équipements à une vision système. Sur les enjeux de bonne gestion du spectre électromagnétique, il est évoqué par certains maitres des ondes le fait qu’environ 45% des actions de brouillage ont des effets de bord fratricides actuellement en Ukraine.
Alors que certains pays ont déjà traduits en programmes bien lancés l’effort nécessaire à faire pour rester à la pointe, la France fait face à quelques fragilités (pour ne pas dire ruptures temporaires de capacités) à rapidement combler dans les prochaines années. Elles le sont en qualité comme en masse, face au « mur électromagnétique » qui se dresse et contraint la liberté d’action sans capacités défensives et offensives de bon niveau et en nombre pour y opérer.
mardi 7 octobre 2025
Innovation et Naval Group - Faire évoluer des plateformes au rythme du combat naval
Une lutte en champ proche devant prendre en compte l’évolution rapide des menaces
Face aux menaces de plus en plus nombreuses dans la bande des 0 à 10 nm autour d’un navire, il était jugé nécessaire de densifier la défense du champ proche. Pour les nouveaux navires comme pour ceux déjà en service qui doivent durcir leur protection avec un ratio coûts/efficacité pertinent, en optimisant l’ensemble des capteurs et effecteurs déjà installés, ou en permettant une fusion de ceux envisagés.
L’approche proposée par Naval Group repose sur la maîtrise d’un cœur système robuste et ouvert, d’un système de combat permettant l’intégration de services pour le partage de la situation tactique, de pupitres ou tablettes dédiées avec une interface homme machine tactique simple et contextualisé pour faciliter la prise de décision, de senseurs de bord complémentaires généralement renforcés par des algorithmes d’intelligence artificielle mis à jour (notamment pour la classification) et enfin, d’un couplage avec des effecteurs variés offrant une réponse multi-couches.
jeudi 21 août 2025
Armée de Terre - La bataille des effectifs et des compétences
Au-delà des récurrents débats budgétaires et technologiques, le sujet des ressources humaines en nombre et en qualité reste central pour le maintien, la transformation ou l'augmentation d’un modèle d'armée. Puisant sa richesse dans les hommes et les femmes qui constitue la Nation, l’armée de Terre doit répondre année après année à ces objectifs de recrutement et de fidélisation. En 2023, les principaux responsables de l’armée de Terre s’étaient faits l’écho de difficultés de recrutement, pouvant mettre à mal le modèle de forces alors recherché. Qu’en est-il aujourd’hui ? Quelles sont les actuelles marges de manœuvre d’évolution au vu du contexte ?
L'exception française d'objectifs bien tenus, mais une attention à conserver à moyen terme
La crise de début 2023 s’est résorbée selon la Direction des Ressources Humaines de l’armée de Terre (DRHAT), avec un retour à la normale dès fin 2023 sur le rythme mensuel de contrats signés (au-delà de la saisonnalité traditionnelle propre aux recrutements). Via un léger sur-recrutement en 2024, le retard a même été complétement rattrapé. Depuis lors (et ce jusqu’à au moins mi-2025), les objectifs sont atteints. « Une rareté à l’échelle européenne », et une interrogation récurrente pour tous les homologues du chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT) lors de ses échanges. De plus, les causes de ce décrochage conjoncturel ont pu être identifiées, avec un fort effet lié au Covid-19 qui a entraîné une perte de contact entre la chaine de recrutement et toute une classe d’âge : pas de journées défense et citoyenneté (JDC) en présentiel, pas de salons de formation, de stands sur des événements publics, etc. Surtout quand on sait qu’il faut environ 3 ans entre le 1er contact et la signature du contrat, et que c’est par une rencontre physique que tout se joue, même à l’heure de la généralisation du numérique. « Le recrutement, c’est avant tout une rencontre », qu’elle soit familiale, amicale… qui convainc ou qui conforte à pousser la porte, avec « des militaires qui recrutent des militaires ». La personnalité et la formation des personnes agissant dans le domaine sont donc évidemment un vrai sujet, au-delà du fait que tout militaire, actuel ou ancien, est un véritable ambassadeur.
Pour avoir quelques ordres de grandeur, chaque classe d’âge française compte actuellement (et pour encore quelques années) 800.000 jeunes garçons et filles. Le besoin annuel de l’armée de Terre s’établit en moyenne à 15 à 16.000 nouvelles recrues par an (dont 10.500 militaires du rang environ). Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de toucher environ 300.000 jeunes, ce qui est appelé le vivier de prospection, pour que 60 à 80.000 jeunes prennent contact, le vivier de candidatures, c’est-à-dire poussent la porte d’un organisme de recrutement. Après un processus de sélection (avec des dossiers ouverts, instruits et souscrits), plus de 15.000 jeunes parviennent dans les structures de formation (centres de formation initiale des militaires du rang, écoles…). A l’échelle macro, ce nombre de recrutés par an ne devrait pas connaître d’évolution notable, et ne pourrait sans doute pas en connaître sans forte évolution.
vendredi 25 juillet 2025
Ruches, reines et ouvrières - Quand la chasse s'invite dans l'armée de Terre avec l'escadron de drones de chasse (EDC) du 1er RIMa
L’un après l’autre, une dizaine de drones s’envolent de boites installées à l’arrière de pick-up. Trois minutes plus tard, cette meute aura neutralisé la quasi-totalité d’une section blindée de reconnaissance adverse. Inédite, la séquence ne se joue pas en Ukraine mais bien dans le nord-est de la France et devant un parterre d’industriels et de gradés emmenés par le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Pierre Schill. Au centre d'entraînement aux actions en zone urbaine (CENZUB) de Sissonne plus précisément, camp retenu par l’armée de Terre pour accueillir la première édition du forum de l'innovation Techterre.
« L’observation des conflits nous a rapidement mené à la conclusion que nous devions disposer de drones armés en grande quantité intégrés dans une unité de mêlée apte à suivre la manœuvre au contact », indique un des initiateurs de l’expérimentation. En découle cet escadron de drones de chasse (EDC), unité expérimentale ad-hoc conçue par le 1er RIMa à partir d’un ancien escadron blindé autrefois sur AMX 10RC. L’atout de cet EDC ? Sa capacité à « concentrer les effets des drones pour emporter la décision ». Capable de manoeuvrer auprès des unités de contact, « il se révèle particulièrement performant pour redonner de la mobilité au GTIA quand la manoeuvre se fige, pour brécher un dispositif de défense, provoquer un effet de sidération et désorganiser la chaine de commandement ennemi ».
jeudi 24 juillet 2025
KNDS France - Intégrer des micro-drones sur des véhicules avec un minimum de contraintes
Dévoilé au premier salon Techterre, KNDS France propose un kit fonctions "dronisées", une sorte de "drono-drome" tout en un (avec batteries intégrées pour le rechargement et la fourniture d'énergie aux autres systèmes, kits de communications avec antennes mises sur le côté, moyens de stockage et traitement de données, compresseurs, évaporateurs, etc.) pour pouvoir utiliser des micro-drones sous blindage, voire de manière déportée en déposant le kit.
Installable (aujourd'hui via des palans ou des chariots-élévateurs, demain à la main en réduisant encore le poids) sur les hauts à l'arrière des véhicules (afin de limiter au maximum les possibles interférences avec d'autres systèmes : antennes, mouvement des tourelles et des tourelleaux, axes de tirs...), il garantit l'embarquabilité protégée de 2 à 4 micro-drones (type FPV Gekko 2 de HEXADRONE) et d'une station filaire de ARASTELLE (compatible pour assurer une persistance en vol avec un nombre de plus en plus important de micro-drones : Parrot, Harmattan, DJI...).
vendredi 18 juillet 2025
Safran - Une feuille de route sur les moteurs des futurs appareils de combat pilotés ou non
Une étude de levée de risques préparatoire au lancement du programme T-REX a été notifiée début juin à Safran. La prochaine étape sera la signature d’un contrat de développement sous 18/24 mois, afin d'être au rendez-vous d'un moteur plus puissant pour l’entrée en service du Rafale au Standard F5 prévue vers 2032-2033. Soit un moteur ayant préalablement tourné sur banc d'essais, et volé sur appareil banc d'essais avant d'être qualifié vers 2031.
Pour atteindre les 9 tonnes de poussée (contre 7,5 tonnes sur le moteur M-88 actuel des Rafale), il n'y aura pas de modifications du volume global occupé par le moteur comparé au moteur actuel, donc pas de modifications de la structure du Rafale (en interne ou en externe, pour l'aérodynamisme). Le concept de maintenance restera de même globalement similaire, avec une recherche de communalité des pièces détachées autant que possible entre les moteurs de différentes générations. Une reprise de programmation des commandes de vol sera évidemment nécessaire, tout comme le développement du software de régulation interne au moteur.
mardi 15 juillet 2025
Preuve de concept pour la lutte anti-drones – Intégration d’un fusil laser HELMA-LP de CILAS sur un tourelleau Hornet d’Arquus
Des premiers
tirs ont été réalisés il y a quelques semaines en France par un
démonstrateur qui intègre un fusil laser HELMA-LP
du spécialiste français CILAS sur un tourelleau téléopéré (TTO) T1
Hornet d’Arquus.
Les tirs d'essais ont été réalisés sur des cibles fixes puis mobiles, évoluant à faible
vitesse, à 200 mètres. En 1 seconde, la caméra d'un drone est détruite par le faisceau laser, et en moins de 10 secondes un
micro-drone est neutralisé, le laser attaquant la carcasse puis les
composants électriques à l’intérieur.
jeudi 19 juin 2025
De retour du Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace 2025
Un salon du militaire (plus que du civil), des projets matures à court terme (et non des projets où il s’agit de se projeter) et des moyens pour favoriser l’attrition de ce qui vole (et de ce qui est au sol), plus que le salon de ce qui vole. Des drones/missiles/munitions (et des VTOL).
Auto-financement
(jusqu’à un certain niveau) : la ligne de partage des risques,
des responsabilités et des investissements entre industriels développeurs qui ont saisi l'opportunité et
procurement/forces a réellement doucement bougé. Sur plusieurs sujets (briques ou
systèmes quasi complets), la puissance publique attend que le marché fasse son œuvre,
favorise l’émulation (partenariats d’innovation ou autres), puis devra
prendre le relais uprès des industriels volontaires (via le lancement de programmes et le passage de commandes) pour la dernière ligne
droite. Il reste encore à gérer dans le temps les déceptions des propositions non-retenues…
mardi 17 juin 2025
Challenge Ader de la DMAé et de l'AID - Delair et Picomto, vainqueurs de la première édition consacrée à l'innovation dans le soutien des drones
lundi 16 juin 2025
Projet MDCT - Pour un missile de croisière au-delà des 1.000 km
vendredi 6 juin 2025
Scania Public and Defense (SPAD) - La force d’une entité dédiée d’un grand groupe pour répondre aux besoins des forces armées
CCP10 (Camion-Citerne Polyvalent 10m3) puis plus récemment C3P10 (Camion-Citerne à Cabine Protégée de 10m3), CaRaPACE (Camion Ravitailleur Pétrolier de l'Avant à Capacité Étendue), VRP (Véhicule de ravitaillement dans la profondeur), VAMPIRE (avec poste de tir pour missile sol-air Mistral sur plateau), camions tracteurs des remorques de PFM (Pont Flottant Motorisé) standard 2, camions-benne du Génie et autres versions spécialisées, porte-engins de moyens lourds, etc. Les modèles de camions porteurs ou de camions tracteurs de la société Scania sont nombreux à être en service au sein des forces armées françaises. Et ce depuis plus de 20 ans pour certains.
En parallèle, et pour une flotte plus importante, les constructeurs maitres d’œuvre ayant répondu à l’appel d’offres, dont Scania France, attendent la réponse pour les premières tranches du marché des porteurs logistiques de charge utile 6 tonnes (PL6T), qui garantissent le renouvellement de la flotte logistique des forces armées françaises. Officiellement, la réponse pour un premier incrément est attendue très prochainement, avec potentiellement une commande de 1.100 premiers camions pour un programme pouvant aller à terminaison jusqu'à environ 7.000 camions.
jeudi 29 mai 2025
A400M - En version 'Forces spéciales'
Selon les opérations à mener, les A400M prélevés peuvent alors recevoir des kits spéciaux. En une petite demi-journée, les mécaniciens de l'escadron 3/61 Poitou peuvent les transformer en plateforme C3ISTAR (command, control, communications, intelligence, surveillance, target acquisition and reconnaissance) en reprenant les kits développés pour les C-160 Transall et en les câblant. Ils servent ainsi de postes de commandement aériens et de plateformes de renseignement. Sont installés des antennes de communications satellitaires mises sur des supports épousant les panneaux des issues de secours pour de la communication à haut débit et à longue portée, une boule optronique mise sur un support épousant l'une des portes latérales, des consoles de poste de commandement fixées sur les rails en soute, etc. Tout en ayant encore en soute de la place pour accueillir des opérateurs équipés, du matériel, du ravitaillement, voire des petits véhicules.
vendredi 23 mai 2025
Arquus - Vers une solution rapidement disponible pour la lutte anti-drones généraliste sous blindage (+MAJ)
mardi 13 mai 2025
Comand AI - Les assistants digitaux pensés en France des officiers d’état-major
Une création en septembre 2023. Déjà 12M€ levés en plusieurs levées. 3 produits en pleine montée en maturité. Un peu plus de 20 employés, avec des anciens de Palantir ou d’Andurill de retour en France, ou d’Open AI. 2 bureaux (en France et en Grande-Bretagne). Des 1ers contrats fermes signés en France et à l’étranger (comme en Allemagne), et d’autres pistes sérieuses à l’export (Grande-Bretagne, Ukraine, Pologne, Émirats Arabes Unis, Organisation du Traité de l'Atlantique Nord…). En moins de deux ans, la trajectoire du développement de la société française Comand AI est rapide, pour ne pas dire exponentielle, en bascule avant permanente pour tenir le rythme de l’évolution technologique et celui de la concurrence.
A l’origine, une intuition sur l’apport que pourrait apporter de manière raisonnée et rapide les algorithmes d’intelligence artificielle sur les taches les plus chronophages pour les structures de commandement, en offrant des briques utiles dans la boucle de déçision : « Plus qu’une simple automatisation pour gagner du temps, il s’agit d’une augmentation », explique la société. Ces structures de commandement sont composées de militaires, rares, dont la formation est longue et couteuse. Il y a dans les armées françaises un pool de 2.000 officiers environ en mesure de tenir des postes dans des structures hautes de commandement (brigade, division, corps d’armée…). Avec un peu plus de 100 à 200 nouveaux officiers formés par an. Sans même prendre en compte des taux forcément élevés d’attrition pour tenir correctement dans la durée ces structures en cas mise en œuvre des contrats opérationnels les plus exigeants, il en faudrait environ 10 fois plus.
samedi 3 mai 2025
Sesame Acoustics - Comment répondre par l’acoustique à l’impasse capacitaire actuelle de la couteuse et complexe fonction détection/localisation
Il est plus fréquent de mentionner la nécessité de faire autrement que de décrire concrètement comment y arriver, notamment quand il s’agit de répondre à une impasse capacitaire où les rendements sont décroissants du fait des coûts (quels qu’ils soient : financiers, humains…) qui augmentent sans apporter d’avantages tactiques décisifs.
Fondée en décembre 2022, la start-up alsacienne Sesame Acoustics apporte des réponses aux grandes questions que se posent tous combattants : Où est l’ennemi ? Depuis où cela tire ? Qui tire ? Pour y parvenir, Sesame Acoustics s’appuie sur la révolution qu’a connue ces dernières années l’acoustique, grâce à la simultanéité de « la réduction des prix des capteurs et des systèmes embarqués, l’augmentation de la puissance de calcul et d’analyse des sons, et la facilité à diffuser des alertes par la connectivité radio ». Elle concentre surtout ses efforts là où il y a le plus de valeur ajoutée, la couche logicielle, en s’appuyant sur des capteurs réellement à bas coûts, de simples téléphones portables. Ils permettent d’espérer regagner de la masse (du fait de coûts d'acquisition réduits), au service d'une plus grande efficacité de la boucle distribuée renseignement / acquisition / neutralisation.
Pour le développement de la solution MOSAIC (Moyen de Surveillance Acoustique Intelligente et Connectée), il ne fût pas question de concentrer ses efforts sur le développement du hardware, du fait du parti pris de s’appuyer sur des portables mis en réseau. Chaque combattant peut en posséder un, comme ceux portés au poignet ou sur des interfaces pectorales placées sur le gilet de combat ou le porte-plaques. Ils coûtent de l’ordre de 300€ (pour ceux de la marque Crosscall, par exemple), un investissement minimum, sont durcis pour mieux résister aux chocs, à l’humidité et aux changements de températures, et peuvent embarquer une batterie supplémentaire pour encore gagner en autonomie (jusqu'à 10 ou 15 jours). Dans l'armée de Terre, ils sont utilisés aujourd’hui comme terminaux du Système d'information unique du programme Scorpion - Débarqué (SICS-DEB). Plus globalement, de tels produits bénéficient de l’effort de R&D de plusieurs milliers d’ingénieurs de par le monde, qui fiabilisent ces objets du quotidien, notamment au niveau des microphones, de la consommation d’énergie et de la transmission de données. Il n’y a donc aucune valeur ajoutée importante atteignable rapidement via un effort de R&D. Sesame Acoustics les prends donc comme ils sont.
jeudi 3 avril 2025
Quelques remarques (non exhaustives) de retour du salon SOFINS
- L’offre industrielle française en matière de drones matures est aujourd’hui globalement là, avec un rattrapage du retard particulièrement important. Il y a une réelle profusion en termes de spécifications/performances. Évidemment, des optimisations sont encore à rechercher, des rapprochements entre acteurs de la filière sont à réaliser, mais il y a un réel espoir de parvenir à des produits utilisables.
- Le drone, c’est bien, mais finalement ce sont à la fois les charges utiles et l’intégration dans un système qui sont les plus importantes. La modularité est encore relative chez certains, tout comme la miniaturisation de certaines charges, et le juste milieu entre la logique propriétaire et la logique ouverte n’est pas toujours trouvé pour l’intégration dans des systèmes simples de partage de données.
- La mise à disposition de cadres réalistes et récurrents d'essais et d'expérimentations est un vrai sujet pour les utilisateurs et les industriels, pour pouvoir jouer la profondeur du champ de bataille, l'affrontement des Rouges contre les Bleus, les aspects cinétiques, etc. Cela limite grandement les réflexions sur les cas d'usages, aujourd'hui sans limites, et qui sont les vrais différenciants en termes d'expérience engrangée par les partenaires plus avancés ou les possibles adversaires.
- A l’inverse de la partie aérienne, l’offre en robots terrestres assez matures est encore relativement restreinte (quand bien même elle se structure autour d’une trame en masse relativement claire aujourd’hui : les petits, les moyens et les plus gros), avec des caractéristiques physiques du milieu terrestre rendant plus complexes le sujet de la mobilité et de l'autonomie (quand les robots sont quasi tous pleinement téléopérés avec peu d'aides)
- L'intérêt de plateformes (véhicules, hélicoptères, avions, drones…) pas forcément si légères et compactes est bien perçu pour porter ici certains armements collectifs, lancer tels drones ou robots, servir de nourrice logistique, etc. Avoir des extensions possibles de type système mère – systèmes filles. Le tout sans multiplier les interfaces, les systèmes C2 (qui doivent accueillir des flottes de robots/drones hétérogènes), etc. C'est encore à des phases parfois embryonnaires de réflexion, mais cela avance, et pourrait avancer (si là aussi le sujet qualification/certification accompagne le mouvement plus qu'il ne le freine).
lundi 24 mars 2025
Mission (pas totalement) impossible - Sur les matériels d'origine française au sein des forces armées américaines
En moyenne, 200 à 300 millions de $ de biens à usage militaire sont importés par an par les États-Unis depuis la France depuis une dizaine d’années. Un montant qui est relativement stable d’ailleurs.
jeudi 13 mars 2025
Asterodyn - Des drones hyper-véloces français utiles quand la haute vitesse fait la différence
Quels liens entre les vols de sportifs extrêmes en combinaison ailée (ou ‘wingsuit’), ceux des pilotes de voltige aérienne et le monde de la défense ? Clairement un certain niveau d’exigence, mais aussi des drones. Et même des drones volant à plus de 300 km/h, permettant par leur maniabilité et leur fiabilité d’assurer des prises de vues au plus près des parachutistes et des avions filmés, et éventuellement de répondre à d’autres besoins du fait de leurs caractéristiques.
A la croisée des deux mondes
C’est en mêlant ces deux mondes que s’est créée en 2024 la société française Asterodyn. Elle combine les expériences de pilotes de ces drones ultra-rapides de captation de vidéos, d’ingénieurs développant depuis quasi 10 ans ces machines sur-mesure pour répondre à ces besoins bien spécifiques et de spécialistes des services aériens, experts notamment en navigabilité et maintenance. La société propose maintenant une gamme de plusieurs drones véloces destinés à un usage militaire. Certains fondateurs, en école d’ingénieurs ensemble, avaient beau avoir pris des chemins bien différents ces dernières années, ils se sont finalement retrouvés autour d’un même projet, portés par les mêmes valeurs.
Les drones de cette gamme, pilotés au moyen de lunettes type ‘First Person View’ (FPV), volent aujourd’hui. Leur design permet à la fois des accélérations fulgurantes (0 à 300 km/h en moins de 2 secondes), des vols sur place d’une grande stabilité, et plus globalement un faible niveau de vibration (pour éviter des images non nettes lors des prises de vues pour les usages civils). Les charges utiles embarquables peuvent être variées entre caméras de différentes sensibilités, boules optroniques, charges de renseignement électromagnétiques, demain des charges explosives, etc. L’énergie cinétique dégagée en impact direct, vues les vitesses des drones, est aussi pensée pour suffire en tant que telle sur certains cadres d’emploi, notamment pour des drones anti-drones.
vendredi 7 mars 2025
Podcast - "Que ferait-on sans les Américains ? Dépendances et matériel" (Le Collimateur)
Au-delà des grandes masses (catapultes, Hawkeye, drones...), il est aussi nécessaire de "soulever le capot" et de se plonger plus en détails : communications, composants, hardware et software... Par ailleurs si certaines composantes de nos forces armées sont particulièrement sensibles à ces dépendances, des mesures de désensibilisation ont déjà été lancées depuis plusieurs années pour réduire ces dépendances. Néanmoins, le temps politique et de l'émotion n'est pas le temps de l'industrie et des capacités. Cela prend du temps, des moyens, et dans un budget de défense fini, et non sans limites, des choix et des priorités sont nécessaires dans l'analyse risques/bénéfices des chantiers à lancer pour atteindre cette souveraineté, qui consiste à choisir ses dépendances plus qu'à toutes les supprimer.
DCS, FMS, EAR, ITAR, GPS Code M, PRS de Galileo... J'espère avoir simplifier quelques réalités complexes, sans approche simpliste. N'hésitez pas en cas de questions et commentaires.
dimanche 16 février 2025
Arastelle - Faire simple pour permettre la persistance des micro-drones via un système filaire
C’est ce que propose la start-up française Arastelle avec un dispositif simple pour rendre filaire certains drones, en les reliant à une source d’énergie avec un adaptateur et un fil ne nécessitant aucune modification du hardware et du software, et permettant donc d'utiliser un drone standard, parfois déjà détenu.
Crédits : FSV / MA
Rester simple pour apporter une réponse pertinente à un réel irritant
Installé d’un simple clic à la place de la batterie habituelle, l’adaptateur est relié par un fil, qui peut atteindre une centaine de mètres, à une caisse faisant le volume d’une valise cabine et pesant 14 kg. Cette caisse dispose de 2 batteries lithium-ion pour fonctionner de manière indépendante entre 4 et 5h, et d’un ensemble de connecteurs pour être relié à d’autres sources d’énergie (secteur, générateur...).
Le système utilisé n’interfère pas dans la partie vol (en stationnaire ou en mouvement), qui reste gérée par le drone et la télécommande habituelle, tout comme la transmission des données. Cela facilite ainsi l’intégration en n’intervenant pas dans les softwares propriétaires des fabricants de drones et ceux de capteurs/senseurs. La tension du câble qui relie le drone à la caisse est gérée finement afin d’économiser la puissance nécessaire au vol, d'en limiter autant que de besoin le bruit, et éviter un câble trop lâche qui irait s’enrouler dans des obstacles à proximité.
Ainsi, il ne s’agit pas de développer un système avec un drone ad hoc, comme d’autres propositions qui existent, mais de s’appuyer sur des drones déjà connus et maitrisés par les utilisateurs, avec un système simple, robuste, standard donc sans optionnel.
jeudi 13 février 2025
Helsing - Industrialiser et opérationnaliser l'intelligence artificielle embarquée à des fins militaires
Crédits : Helsing.












.jpg)








