mardi 16 septembre 2008

Pakistan vs. US suite et non la fin…

Je m’interrogeais dans un article précèdent sur les capacités et la volonté du Pakistan à empêcher l’action des forces américaines sur son propre territoire. Comme l’annonce Mr Henrotin sur son blog, en plus d’avoir la volonté, ils ont les moyens de le faire en envoyant une patrouille en alerte de F16, Mirage ou Mig à la rencontre d’un drone américain qui a été contraint de faire demi-tour et de retourner au-dessus de l’Afghanistan: fin de la mission d’observation ou de frappe… 1er avertissement avant qu’un autre soit abattu ?


Alors soit il y a la possibilité de toute opposition : l’apparition des manœuvres de contournement avec la recherche de failles dans le système de surveillance radars des Pakistanais (que les Américains doivent bien connaitre pour avoir aidé sa mise en place par des conseillers), des vols à très basse altitude avec le risque d’être abattu depuis le sol pour les drones, des opérations de déception... Les mesures sont nombreuses dans l’optique de continuer sur le même principe d’ignorance des volontés communes des Pakistanais ou des Américains.

Soit le Pakistan et les Etats-Unis voyant qu’ils ont dans le fond au moins la même volonté de mettre fin au développement et à l’existence de ce foyer de tensions internes pour Islamabad et de cette dangereuse zone refuge pour Washington, s’écoutent et agissent de concert. L’accord pourrait se trouver autour de la table des négociations. Surtout devant les signes de bonnes volontés envoyés depuis quelques temps par le chef d’État-major des Armées. Malgré le fait qu’un accord entre les deux camps auraient des contraintes embarrassantes pour Pakistan. Car comment expliquer son action selon les volontés américaines, que la société pakistanaise jugerait comme un alignement sur Washington ce qui aurait du mal à passer pour une population ultra-majoritairement musulmane… Les différentes tensions internes causées par les difficultés politiques ainsi que par le développement des problèmes religieux ne seraient pas plus facilement résorbables.


Ce jeu de cache-cache en s’ignorant ne peut sainement aider à la réalisation des effets recherchés par les deux camps. La mutualisation des moyens et des volontés permettraient de ne pas trop s’éparpiller avec un resserrement autour de l’action locale pour les deux camps protagonistes et cela donnerait des effectifs de libérés de leurs missions alors utilisables ailleurs. Alors que cela soit par la recherche de la confiance réciproque, par une aide apportée, ou par la liberté de chacun d’agir en divisant clairement les taches , il n’est pas permis en tout cas de trop patienter et tergiverser face à la brulante situation.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

A signaler cette article sur la véritable guerre civile interconfessionnelle qui secouent une région du Pakistan dont la population risque de se trouver dans une situation critique :

http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article8053

F. de St V. a dit…

Les nouvelles ne poussent pas à l'optimisme en effet...
Merci pour le lien.