Quelques chiffres en passant. Répondant aujourd'hui à des questions des députés Colette Langlade (Dordogne), Patrice Balkany (Hauts de Seine) et Jacques Valax (Tarn), le ministère de la Défense a livré quelques chiffres sur la couverture médiatique des forces françaises en Afghanistan pour l'année 2010.
L'année 2010 a été marquée par l'enlèvement, fin décembre 2009, de deux journalistes de France Télévisions. Par mesure de sécurité, la zone de responsabilité française en Afghanistan a été totalement fermée aux médias pendant près de trois mois, puis seulement partiellement réouverte (la région de Kapisa exclue). Depuis novembre 2010, la zone est à nouveau entièrement accessible aux médias souhaitant couvrir les activités des soldats français. Malgré ces contraintes, outre les correspondants permanents à Kaboul et les équipes de presse accompagnant les autorités politiques ou militaires, 102 journalistes de 64 médias différents ont été accueillis en 2010 par les forces françaises en Afghanistan. Cette présence s'est traduite par une production équivalente à 948 jours de reportages, dont certains se sont étalés sur plus de 50 jours.Analyse à venir...
MAJ1 : la journée de travail étant passée, voici quelques commentaires à propos de cette information du matin.
1. Il faut tout d'abord remarquer que très peu de ces journalistes repartent d'Afghanistan avec un avis négatif sur l'action au quotidien des forces françaises. Malgré les apriori de départ de plus d'un. Finalement, très peu d'articles attaquent cette action.
2. 102 journalistes, cela représente un nombre important d'insérés au sein des unités à encadrer, accompagner ou éclairer. Un article paru en 2009 décrivait le dispositif alors mis en place en Afghanistan pour les accueillir.
3. La réponse du ministre le démontre, il y a un réel effort de fait autour de la diversité des produits finaux : films, articles, livres, etc. Il y aurait sans doute encore des efforts à faire pour apprivoiser les réseaux , vecteurs d'influence en puissance.
4. Sur les messages au niveau du théâtre, ils semblent correctement passés comme le démontre l'assimilation (ou au moins la reprise à leur compte) par les journalistes des éléments de langage, acronymes et autres mots du jargon.
5. Le réel effort à faire se situe sans doute ailleurs : non sur la compréhension de l'action au quotidien mais bien sur la compréhension de l'intérêt et de la raison de ces missions. Mais alors sur ce point, la communication a-t-elle à violer les foules ?
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