jeudi 27 décembre 2012

L'historien salue le webdoc sur 5 années en Kapisa et Surobi (+MAJ)

Le retrait d'Afghanistan étant maintenant plutôt bien avancé, le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Ract-Madoux, aurait dit un 2 décembre 2012 qu'il fallait dorénavant pour ses troupes "gagner la bataille de l'Histoire". 

Selon lui, les opérations en Afghanistan, eu égard aux efforts déployés par les forces armées françaises (notamment le prix du sang), ne devaient pas finir dans l'historiographie comme la bataille de la Bérezina, victoire militaire héroïque devenue dans le langage courant le symbole d'une déroute.


La traversée de la Bérezina par Janvier Suchodolski.

lundi 24 décembre 2012

Dossier au sujet des EMP sur @ags_blog (+ MAJ)

L'Alliance Géostratégique a lancé en cette fin d'année un dossier spécial sur les armes EMP (ElectroMagnetic Pulse). 

N'ayant pas vraiment le loisir de me joindre aux premières contributions de mes alliés, je ne ferais que rappeler l'entretien que j'avais mené sur ce sujet, il y a quelques mois :

entretien avec Bernard FONTAINE, directeur de recherches au CNRS.


Pour la suite du dossier ne manquez pas :

samedi 22 décembre 2012

Rétrospective - L'année 2012 sur Mars Attaque (partie 2)

Voici la 2nde partie d'une rétrospective de quelques billets publiés sur Mars Attaque cette année. Les articles qui ont été choisis, n'ont pas trop perdu en pertinence au fil des semaines... Bonne lecture !



Crédits : Theatrum Belli.
Présentation DECAZUB 2012 - Scorpion en zone urbaine.


Juin :


Et la betteravisation, ils en pensent quoi en Guyane ? (à compléter avec ce numéro de Doctrine Tactique consacré aux engagements terrestres sur le territoire national).


samedi 15 décembre 2012

Rétrospective - L'année 2012 sur Mars Attaque (partie 1)

L'année se terminant, voici la 1ère partie d'une rétrospective de quelques billets publiés sur Mars Attaque cette année. Les articles qui ont été choisis, n'ont pas trop perdu en pertinence au fil des semaines... Bonne lecture !



Crédits : Sirpa Terre.
Exercice Tarentule - La BFST à Djibouti (décembre 2012).


Janvier :

- Embraer vs Hawker : un abandon de la préférence nationale ? (la saga continue d'ailleurs, un nouveau vainqueur devant être déclaré en janvier 2013).


dimanche 2 décembre 2012

Café @ags_blog n°20 - Patricia Allemonière, entretien avec une reporter de guerre (13/12/2012)

Le 13 décembre 2012, même adresse (Café Le Concorde), même heure (19H), mêmes conditions (entrée libre et, pour que nous restions en bons termes avec le cafetier, prenez un verre avant de monter à l'étage... merci !).


samedi 1 décembre 2012

Revue Défense Nationale - Une diplomatie de Défense (novembre 2012)

Dans la continuité d'une étude à laquelle j'ai participée et d'une tribune déjà signalée, ne ratez pas le numéro du mois de novembre de la vénérable Revue Défense Nationale (RDN). Un large dossier est consacré à la diplomatie de Défense, en particulier française : outils, ambitions, avantages et inconvénients, opportunités à valoriser, etc. Pour voir le menu détaillé de ce numéro.


Pour une diplomatie de Défense française, en Afrique... et ailleurs : 
exercice conjoint Tigre 2 entre opérateurs des forces spéciales françaises et saoudiennes
Crédits : ECPAD.

En plus de ce dossier (qui inclut le propos de mes collègues et amis, Nicolas Mazzucchi et Georges-Henri Bricet des Vallons, sur l'externalisation de l'assistance militaire), 2 articles à signaler : l'un sur "la dangereuse tentation des supplétifs" (à balancer, évidemment, avec les opportunités) et l'autre sur "la force africaine en attente - FAA" (instructif à l'heure où, au Mali, tout le monde se hâte lentement).

PS : on notera également que l'intégralité des articles de la RDN depuis 1939 sont désormais disponibles sur le site Internet (755 revues, 15.755 articles écrits par 4.273 auteurs). Une véritable mine d'or à exploiter ; exemple ici sur l'Afghanistan et l'exemple possible du rejet d'un corps étranger (il y a déjà des plus de deux décennies).

jeudi 8 novembre 2012

Opération Nuntius Belli 2012 - Ne les oublions pas !

Comme l'année dernière à la même époque, et je l'espère, avec la même réussite et notre même investissement, le portail Défense Theatrum Belli relance l'opération Nuntius Belli

Je vous invite tous à y participer ainsi qu'à faire connaître cette initiative qui consiste à envoyer un message de soutien à nos troupes en opérations extérieures.


Ces militaires le méritent. Ils en ont besoin.

THEATRUM BELLI renouvelle l’opération NUNTIUS BELLI en soutien des soldats français en opérations extérieures pour Noël 2012. 
L’année dernière nous avons pu récolter quelques 4000 messages qui furent envoyés sur le terrain. 
Cette opération avait été relayée par toute la blogosphère Défense. Nous espérons qu’il en sera de même cette année. Nous nous y prenons légèrement en avance afin de pouvoir imprimés le maximum de messages sur du papier glacé de 160 gr dans le but pouvoir tous les acheminer par voie postale. 
Malgré le retrait partiel de nos troupes d’Afghanistan, LE SOUTIEN NE DOIT PAS FAIBLIR. Nous comptons sur votre mobilisation. 
N’hésitez pas à faire intervenir les écoles, les entreprises, les associations dans cet élan fraternel et citoyen.
PS : période du 11 novembre oblige, n'hésitez pas, non plus, à soutenir l'oeuvre historique du Bleuet de France, et, comme le CEMA, arborez fièrement à la boutonnière votre bleuet !

dimanche 4 novembre 2012

Café stratégique d'AGS - Mexique, l'Etat face au narco-terrorisme (08/11/12)




N'hésitez pas à faire circuler l'information (merci d'avance).


Prochaines dates : jeudi 13 décembre 2012, jeudi 10 janvier 2013.

dimanche 21 octobre 2012

Pour information - "Réinventer notre diplomatie de Défense" sur AGS

Pour information, Georges-Henri Bricet des Vallons et Nicolas Mazzucchi, 2 des 3 auteurs d'un récent rapport de l'IRSEM intitulé « La formation des armées étrangères. Évolution des politiques et des pratiques des années 1950 à 2010 », signent une tribune sur l'Alliance géostratégique.

Les auteurs proposent un nouveau modèle de forces permettant à la stratégie militaire d'être pleinement reliée aux autres champs de "la grande stratégie" française (stratégie culturelle, économique, diplomatique, etc.). 

Ces réflexions sur notre diplomatie de Défense s'avèrent intéressantes à l'heure des débats sur le Livre blanc, des efforts pour rebâtir les forces armées du Mali, de la nécessité pour les industriels de Défense de renforcer leurs chiffres d'affaires à l'export, des réflexions sur les normes et l'influence, etc.


Détachement d’instruction opérationnelle (DIO) en topographie au profit de l’armée nationale tchadienne – ANT (avril 2012) - EMA.
 
L’Afghanistan et la Libye ont-elles été le chant du cygne de l’ère des opérations extérieures de l’armée française ? A prendre au mot le concept qui fait florès de "betteravisation" (entendre retour au pays et fin de l’expéditionnaire), tout connaisseur de la chose militaire est porté à le croire. Les coupes budgétaires qui s’annoncent, alors que la déflation de 54.000 personnels décidée en 2008 n’est pas encore arrivée à son terme, peuvent faire craindre un décrochage brutal, à la fois des capacités matérielles de nos armées et de l’influence de notre outil militaire à l’échelle internationale. Dans un tel contexte, comment remédier à une telle perte de rayonnement ? Définir une stratégie indirecte et concentrer les efforts sur la diplomatie de défense pourraient s’avérer un palliatif, à condition de refondre notre dispositif de coopération militaire. Il ne s’agit donc plus de réduire de manière homothétique chacune des composantes du système "Défense", comme dans la précédente décennie, mais bien de changer de modèle pour faire autrement !
 
Présent et avenir de la diplomatie de défense
Au combat aux côtés de l’Armée nationale afghane (ANA), auprès de soldats ougandais s’apprêtant à opérer comme casques bleus en Somalie, avec des stagiaires venant de toute l’Afrique à l’École de Maintien de la Paix de Bamako ou en escale chez les marins tanzaniens luttant contre la piraterie, des militaires français forment et conseillent au quotidien d’autres forces armées. Agissant aussi bien en phase de prévention, de stabilisation que d’intervention, prenant en compte de manière globale la sécurité (états-majors, unités de la sécurité civile, forces de police, unités de forces spéciales, etc.), ces missions s’inscrivent dans une longue tradition historique que la France partage notamment avec le Royaume-Uni et les États-Unis.
N’incarnant pas seulement un passé révolu, elles représentent en réalité une voie d’avenir pour la France. En effet, alors que la puissance militaire permise par un outil de défense cohérent ne se conçoit qu’au service d’une grande stratégie, la formation et l’encadrement de forces armées étrangères peuvent en être partie prenante. La mise en œuvre de cette politique permet, en offrant au formateur une forme d’influence sur les formés, d’acquérir des avantages transverses dans les champs militaires et diplomatiques, mais aussi économiques ou culturels. Au contraire de la France, nos voisins et alliés l’ont compris et ne se gênent pas, bien au contraire, pour promouvoir leurs intérêts via leur politique de formation.
Suite à une crise économique (réduction constante des budgets), militaire (le Fort incapable de l’emporter face au Faible) et politique (une stratégie maîtrisant rarement l’adéquation entre les fins et les moyens), qui tend de plus en plus à se transformer en crise morale, il est plus que nécessaire de redonner de l’utilité et du sens à nos forces. Dans ce cadre, l’assistance à des armées étrangères, articulée autour de l’emploi réfléchi d’acteurs publics, mais aussi para-privés et privés dument encadrés – qui permettent aujourd’hui d’étendre l’influence des appareils étatiques – pourrait se révéler l’ossature de cette nouvelle politique. Ce n’est plus, loin s’en faut, l’action directe seule, le plus souvent coercitive, qui permet d’atteindre les objectifs fixés. Par contre, la capacité d’influencer le cours des évènements prend toute sa place. Cette dernière est pour le coup intrinsèquement un mode d’action indirect, durable et non-invasif, coïncidant avec une approche éminemment plus préventive que curative, adaptée aux réalités du monde dans lequel nous vivons.
Redonner de l’utilité et du sens aux forces
Le premier avantage d’une telle approche tient à notre positionnement diplomatique et militaire, un des plus complets au monde faut-il le rappeler. Cette assistance permettrait de continuer d’assurer notre défense et notre sécurité via d’autres moyens : la mise en avant de forces étrangères souveraines et capables, évitant ainsi les accusations de néo-colonialisme qui pleuvent à chaque réflexion sur un engagement de nos forces à l’étranger. La sécurité du territoire et des citoyens, la sécurité des couloirs d’approvisionnement et l’accès aux matières premières seraient garantis grâce à l’action préventive ou à leur traitement. Un environnement local maîtrisé par d’autres, grâce à des compétences apprises, deviendrait ainsi le cocon d’épanouissement de la puissance. C’est donc une véritable diplomatie de défense, aujourd’hui majoritairement terrestre, mais pas uniquement, qui serait amplifiée, renforçant positivement la place de la France sur les cinq continents.
Le second intérêt est économique et politique, par la limitation des coûts de projection et d’opérations en assurant une forme de sous-traitance locale aux interventions que nous sommes de moins en moins capables d’assurer, en partie financièrement mais aussi politiquement. De plus, le fait de respecter la souveraineté des acteurs locaux correspond parfaitement aux attendus actuels de non-ingérence dans les affaires intérieurs, via une faible empreinte au sol, et de recherche d’une plus grande autonomie de ces mêmes acteurs.
La troisième utilité serait de se positionner comme une alternative crédible vis à vis des autres puissances, principalement anglo-saxonnes, elles-mêmes en  crise identitaire. La France peut capitaliser sur son expérience réelle et reconnue, et se doit de ne pas gâcher le crédit accordé par certains partenaires historiques et notamment africains à sa voix singulière. De plus, cette diplomatie militaire au contact permanent des élites, militaires mais aussi politiques, permet de préparer en amont son influence future, économique et diplomatique celle-là.
Enfin, les échanges entre les forces étrangères et françaises conduisent à développer une culture opérationnelle partagée par la promotion d’un modèle de défense. Les industriels français, et pas uniquement ceux de l’armement, pourront bénéficier de ces connaissances, de ce capital sympathie lié à des habitudes, ainsi que de la mise en place de normes techniques mais aussi du langage via la francophonie. Cela faciliterait le déploiement international des entreprises nationales et l’obtention de contrats dans un environnement marqué par la multiplication des concurrents et l’exacerbation des tensions économiques.
Vers un nouveau modèle de forces
Une description honnête de cette stratégie ne pourrait passer sous silence les possibles risques induits. C’est le cas de l’absence pour l’armée française de « masse critique » qu’un tel modèle alternatif autoriserait. Aux fortes capacités d’assistance, des capacités (humaines et matérielles) de coercition devraient être au minimum conservées (forces spéciales, composante amphibie, GTIA permanents pour le combat urbain, escadrons de chasse). D’ailleurs, cela permettra de palier, au cas où, la faiblesse, toujours possible, de nos partenaires. Un autre risque est celui de la recomposition politique locale et régionale, parfois mal maitrisée, induite par de telles aides. Le retour de discours belliqueux d’une certaine élite afghane vis à vis du voisin pakistanais, de plus en plus confiant dans des forces armées afghanes rebâties, en est une illustration. Enfin, l’engagement de formateurs ou conseillers peut s’apparenter à une position ambivalente – sommes-nous en guerre ou non ? – peu compréhensible pour des opinions, déjà aujourd’hui éloignées de ces questions. Pédagogie et communication proactive seront, plus encore, de mise.
Au final, miser sur une telle approche est d’autant plus atteignable qu’il s’agit de mettre en avant un domaine déjà connu et maitrisé. Comme exemples à court terme viennent à l’esprit le rôle que pourrait jouer l’armée de Terre auprès des Forces armées du Mali, forte de l’expérience afghane (OMLT, DLAS, METT, binomage, partenariat, etc.) et en complément de l’action du Commandement des opérations spéciales (COS). Il pourrait en être de même pour l’armée de l’Air auprès de la composante aérienne de ces mêmes forces maliennes ou des efforts démultipliés de la Marine nationale, lors des escales et/ou dans le cadre de l’opération européenne Eucap Nestor, auprès des capacités maritimes du Kenya, de Djibouti ou des Seychelles.
Il s’agirait plus globalement de démultiplier ces efforts via quelques ajustements. C’est le cas pour le développement d’unités permanentes de formateurs (formés à l’approche interculturelle selon les zones de déploiement) en prenant exemple, en Métropole, sur le modèle des détachements d’instruction opérationnelle – DIO – fournis par le groupement opérationnel de coopération des Éléments français du Sénégal (EFS) depuis aout 2011. Il s’agira aussi de réfléchir à la reconnaissance et à la valorisation du statut de formateur (dans un souci de non-perte des compétences en interne et de réalisation de soi, malgré, parfois, l’ingratitude de la tâche). La « prioritarisation » des efforts selon nos cercles d’intérêt géostratégiques (Afrique, Moyen-Orient) sera poursuivie, tout comme le rôle accru accordé à la coopération dans nos DOM-COM, un des rares atouts nous permettant d’avoir une place dans le grand jeu asiatique. Il sera aussi mis en place une coordination réfléchie entre direction stratégique étatique et prestataires français privés susceptibles de prendre en charge les missions de formation jugées non prioritaires faute de moyens. Enfin, il sera réaffirmée la place essentielle au sein de notre outil de Défense de la DCSD (Direction de la coopération de sécurité et de défense), aujourd’hui réduite à portion congrue et ne permettant pas de répondre aux demandes insistantes de nos partenaires.
En assimilant, entre autres, les leçons apprises – mais rarement retenues – du passé, ce levier d’action qu’est la coopération opérationnelle et structurelle ouvre donc bien la voie à de nouvelles opportunités à court et moyen terme. La situation budgétaire, actuelle et à venir, des armées ne nous laissera d’autre choix que de les explorer. Le contexte de rédaction d’un nouveau Livre blanc se prête pleinement à une telle étude. Il y a urgence.
NB: les auteurs de la tribune sont prêts à répondre à toutes vos questions ou à toutes vos demandes de précisions (n'hésitez pas à les contacter via les commentaires, je transmettrais).

samedi 6 octobre 2012

Café stratégique d'AGS - Les conséquences stratégiques des élections américaines (11/10/12)

C'est la rentrée des Cafés stratégiques ce jeudi 11 octobre !

Lors du 18e Café stratégique d'AGS, nous recevrons Maya Kandel, chargée d’études à l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire (IRSEM) pour débattre, comprendre et discuter des conséquences stratégiques des élections américaines,


Comme d'habitue au Café Le Condorde, de 19 à 21h, au 239 boulevard Saint-Germain, 75007 Paris (métro Assemblée nationale)

A noter : les prochaines dates des Cafés stratégiques le jeudi 8 novembre et le jeudi 13 décembre.

A saluer : le retour de SD / Lignes stratégiques avec déjà 2 billets (ici et ) sur la conquête du Mexique.

jeudi 13 septembre 2012

Etude - La formation des armées étrangères (@IRSEM1)

Je sors de ma grotte pour vous signaler la parution, comme annoncée, d'une étude réalisée pour le compte de l'IRSEM sur "la formation des armées étrangères" (laboratoire n°9). 

Elle a été menée conjointement par Georges-Henri BRICET des VALLONS, docteur en sciences politiques et spécialiste des questions relatives à la privatisation de la guerre, Nicolas MAZZUCCHI, géoéconomiste et créateur de Polemos consulting, et moi-même.

Si vous souhaitez de plus amples renseignements ou transmettre des remarques, vous pouvez nous contacter (via florentdesaintvictor[@]gmail[.]com). Nous nous ferons un plaisir de vous répondre.

vendredi 31 août 2012

"Comprendre la guerre - Histoire et notions" par L. Henninguer et T. Widemann

Une fiche de lecture complète viendra en son temps, mais d'ores et déjà, notez la parution de ce petit opuscule à détenir, à lire et à mettre en de très nombreuses mains...


Un outil permettant d'éclairer, par l'histoire, une actualité où la guerre est omniprésente. De la définition de la "tactique" ou de la "guerre totale"à des réflexions sur le "mercenariat" ou "la guerre juste", des troupes légères antiques à la dissuasion nucléaire, cet abécédaire donne les clés de compréhension du fait guerrier.

Manuel d'initiation à l'histoire militaire et à la pensée stratégique, ce livre a pour ambition de donner les clés de compréhension du fait guerrier.  

Le commandement sur le barrage (complément)

En s'appuyant sur ce qui se passait le long et autour de la ligne Morice lors de la bataille des frontières (avec le paroxysme des années 1957 et 1958), Michel Goya est revenu hier sur son blog sur un style de commandement élevant la confiance et la subsidiarité au rang de valeurs prépondérantes. 

Cela m'a rappelé une ancienne fiche rédigée sur ce système mis en oeuvre à la frontière algéro-tunisienne. En voici quelques extraits (dont quelques lignes sur l'action des transmissions en cette année d'anniversaire, cf. à ce sujet le symposium 2012 des SIC organisé le 10 octobre à l'Ecole Militaire).


Le général Vanuxem, dans la verte, avec un de ses commandants de groupes mobiles

mercredi 29 août 2012

L’armée de l’Air afghane volera-t-elle un jour ? - DSI n°84

Le DSI du mois de septembre est dans les kiosques avec, entre autres, un article de votre serviteur sur l'armée de l'Air afghane. Connaissant des problématiques opérationnelles similaires pour certains aspects, le lecteur ne manquera pas les pages consacrées à la Fuerza Aérea Colombiana.


Mentors hongrois pour les pilotes afghans des hélicoptères d'attaque Mi-35 (source)

L'étude de la montée en puissance de cette composante des forces armées nationales afghanes permet d'aborder différentes problématiques propres aux questions de formation de forces armées étrangères. Option qui peut se révéler une voie d'avenir pour les forces armées françaises.

Building the airplane while flying it”. Telle est la devise souvent citée par les formateurs de l’Afghan Air Force (AAF) pour décrire la mission qu’ils tentent de relever : rendre l’AAF opérationnelle et indépendante d’ici 2016, tout en menant quelques missions pour les forces de sécurité afghanes. Si d’indéniables progrès ont été réalisés depuis 2002, et surtout depuis 2008, des défis demeurent et pourraient empêcher à terme la réussite de cet ambitieux projet.

mardi 28 août 2012

Moscou, destination de rêve : le Kremlin, la Place Rouge et ses ICBM ! (+MAJ)

Quand Aeroflot (Аэрофлот), la compagnie aérienne nationale russe, lance une campagne de publicité pour inviter les Belges à visiter Moscou, le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est musclé comme com'. 

Une affiche visible dans le métro bruxellois montre une vue aérienne de la capitale avec ses magnifiques cathédrales orthodoxes, les riantes rives de la Volga et en bas à droite, un convoi de lance-missiles ICBM (Intercontinental ballistic missiles).

Au 1er plan, il pourrait s'agir (si un expert passe dans le coin et veut bien confirmer...) de lance-missiles Topol (SS-27 selon le code OTAN) qui peuvent être dotés de têtes nucléaires. Ils sont, sans doute, en route pour la grande parade annuelle sur la Place Rouge lors de la fête de la victoire le 9 mai 2012.


Cliquez sur l'image pour l'agrandir


dimanche 26 août 2012

[Message de service] De retour... en musique (+MAJ)

Mars Attaque reprend un rythme "normal" à partir de la semaine prochaine. En espérant que les vacances/permissions furent bonnes pour tous les lecteurs. 



Réalisés en 1er lieu pour faire passer le temps (l'ennui, ce mal qui ronge le soldat), ces clips viraux sont d'excellentes munitions pour une communication 2.0 émanant (au moins au début) de "la base" : message aux familles indiquant que le moral est bon, promotion pour le recrutement ("l'armée, c'est cool"), lien Armée-nation (soutien aux boys déployés), travail de l'image de "la force" (ce n'est pas que les "dégâts collatéraux"), etc.

Dans ce dernier, des militaires de l'US Army stationnaient dans la province afghane de Kunar répondaient ainsi à l'USMC qui avait dégainé un peu plus tôt sur le même titre. Certains diront même que cette vidéo prouve que l'armée nationale afghane est prête... surtout à réaliser des chorégraphies en fait. De même pour un hélicoptère de l'armée de l'Air afghane, lui aussi visible.

D'autres lipdubs avaient déjà fait eux aussi le buzz : sur Telephone de Lady Gaga, Hold It Against Me de Britney Spears, les Britanniques des Royal Dragoon Guards sur Is This the Way to Armadillo en Irak, le personnel de l'HMS Ocean de la Navy sur All I Want for Christmas de Mariah Carey, sans oublier la Marine belge et le personnel de la F931 Louise Marie sur Don't Stop me Now par Queen.

MAJ 1 : sans oublier, l'armée norvégienne au Kosovo sur un remix de Kokomo des Beach Boys : engagé comme reprise... (merci à @lesignaleurblog lui aussi de retour)

samedi 4 août 2012

Afghanistan : exemple d'un futur possible après le rejet d’un corps étranger

Le 15 février 1989, un dernier blindé soviétique traversait symboliquement le pont de l’Amitié au-dessus des eaux tranquilles de l’Amou-Daria à la frontière entre l’Afghanistan et l’Ouzbékistan. En octobre de la même année, Gilles Dorronsoro publiait dans la Revue Défense Nationale (RDN) le premier panorama de cette Afghanistan post-soviétique.


De la même manière que tout un chacun peut librement le faire (via l’envoi d’un mail à la rédaction de la RDN : contact@defnat.com ou via la consultation des articles numérisés sur le site internet de la RDN), je me suis plongé dans cet article disponible dans les riches archives de cette vénérable revue.

jeudi 26 juillet 2012

Chronique de Mars - La formation des armées étrangères

Le journaliste spécialisé "Défense" de Ouest-France, Philippe Chapleau, le chercheur militaire à l’IRSEM, le colonel Michel Goya, et plus récemment le Sénat dans un rapport d'information le rappellent : la formation des forces armées étrangères est une voie d’avenir pour les armées françaises. Une étude de l’IRSEM sur le sujet devrait d’ailleurs être très prochainement rendue publique.


En exclusivité pour le portail de référence sur la Défense Theatrum Belli et dans le cadre du premier numéro de "La chronique de Mars" que j'y tiendrais à un rythme mensuel, voici l’introduction de cette étude. Y sont présentées quelques unes des grandes problématiques et des opportunités permises par un tel mode d’action.
Aux côtés de kandaks de l’Armée nationale afghane (ANA), de soldats ougandais s’apprêtant à opérer en Somalie, de stagiaires de l’école de formation au maintien de la paix de Bamako, de gendarmes ivoiriens sécurisant les élections ou de marins de la TPDF (Tanzanian People Defence Force) luttant contre la piraterie, des militaires français forment et conseillent au quotidien des membres de forces armées étrangères.  
Agissant en phase de prévention, de stabilisation ou de normalisation, et plus rarement en phase d’intervention, ces missions s’inscrivent dans une longue tradition militaire française. N’incarnant pas seulement un passé révolu, elles représentent une voie d’avenir pour le futur des forces armées françaises (gendarmerie, armée de terre, armée de l’air et marine), bien que des ajustements se révèlent nécessaires. 

mardi 24 juillet 2012

Entretien - Quel rôle pour la France demain en Afghanistan ?

Dans un entretien avec Madame Françoise Hostalier, ancien ministre, député du Nord, membre de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées, je reviens sur les points principaux du Rapport au Président de la République sur "La politique d’aide de développement en Afghanistan et la contribution des structures économiques françaises", publié en janvier dernier. Entretien publié le 12 juillet 2012 sur l'Alliance Géostratégique.

Madame le Ministre, dans le cadre de votre mission sur l’aide au développement en Afghanistan et la contribution des structures économiques françaises, vous dressez un constat sévère. Si peu aurait donc été fait dans le domaine social et économique ?

Effectivement, très peu a été fait pour le développement social et économique en 10 ans de présence internationale en Afghanistan. Cela peut paraître paradoxal au regard des milliards de dollars qui ont été versés pour ce pays, mais c’est la réalité du terrain.


Par exemple, dans les domaines de l’éducation et de la santé, beaucoup d’écoles ont été construites soit par des ONG, soit par le gouvernement ou les structures locales ; mais qui s’occupe de la formation des maîtres et de la qualité de l’enseignement ? Les enseignants ne sont souvent pas formés et il y a très peu d’équipement dans les écoles : pas de mobilier, pas de matériel pédagogique et surtout aucun contrôle du contenu de l’enseignement.

dimanche 22 juillet 2012

Tribune - Défense nationale : la rigueur menacera-t-elle notre sécurité ?

Retour d'Internet permettant de signaler une tribune publiée le 14 juillet. Tribune de commande dans laquelle je n'ai pas forcément répondu point par point à la question posée. Il m'a semblé néanmoins intéressant de tenter d'expliquer les changements possibles qui s'opéreront dans un "système" comme sont les forces armées en cas de modification d'une des variables (ici, le budget).
Après les déclarations en cascade de personnalités politiques (Jean-Vincent Placé, Martine Aubry, Michel Rocard, etc.), le récent point d’étape de la Cour des Comptes sur la loi de programmation militaire (LPM) à mi-parcours est une nouvelle occasion offerte pour pointer du doigt le budget consacré à la Défense. Les sources d’économies, bien que rares, sont là. Beaucoup a déjà été fait pour rationnaliser et réduire. Mais pas assez. Beaucoup reste à faire. Encore plus qu’annoncé d’ailleurs. Que cela soit comme variable d’ajustement, au titre de la rigueur ou de l’austérité, le budget de la Défense devrait connaître des coupes supplémentaires. L’ampleur reste à déterminer. 


lundi 16 juillet 2012

Le dernier numéro de La Nouvelle Revue de Géopolitique est paru

Le dernier numéro de La Nouvelle Revue de Géopolitique est disponible dans tous (les bons) kiosques depuis le 13 juillet. 

J'y signe un article sur "General Dynamics, bras bien armé des États-Unis à l’international". Quel rôle politique (aux États-Unis comme à l'international) pour ce géant américain de l'armement ?


PS : je ne peux vous donner le sommaire détaillé, étant parti en vacances avant qu'il soit disponible... N'hésitez pas à consulter les blogs EGEA ou Polemos pour en savoir plus...

samedi 14 juillet 2012

Taktik@ : le réveil du guerrier endormi

Après une (trop) longue période d'hibernation, le forum tactique Taktik@ est de nouveau approvisionné en réflexions fraiches sur des questions tactiques. Gageons que les futures sessions des prochaines promotions du CSEM (Cours Supérieur d'Etat-Major) poursuivent l'effort collectif en le mettant régulièrement à jour (tout en facilitant un peu son ergonomie : flux RSS par exemple...).


Le CSEM est une école de milieu de carrière (pour des capitaines ou des commandants) destinée à préparer les officiers de l'armée de Terre à tenir des postes à responsabilité au sein de structures interarmées et/ou internationales. Se déroulant sur une année (dont généralement plusieurs mois en opérations extérieures ou en insérés dans différents organismes), la scolarité se poursuit généralement à l'Ecole de Guerre.

mercredi 11 juillet 2012

Mars Attaque en vacances

Le titre indique le coeur du message. Rythme très ralenti (voir nul) sur ce blog pendant quelques semaines...

Bonnes vacances et bonnes permissions à tous

lundi 9 juillet 2012

Deux petits nouveaux pour du Droit international humanitaire

A signaler deux blogs traitant des problématiques contemporaines relatives au droit international humanitaire (l'un est relativement ancien, plus d'un an, et l'autre plus récent, six mois environ). Je n'avais pas eu l'occasion jusqu'à maintenant de les présenter. C'est chose faîte maintenant.


"Dommages civils" : beaucoup de questionnements intéressants autour de l'emploi des drones, et des robots plus globalement, et sur la légalité de telle ou telle action. Et un article agréable à lire... : "Qu'est ce qu'un combattant ?".


"La Revue de Presse Juridique" : tenu par un LEGAD (Legal Advisor de l'armée de l'Air), ce carnet propose des analyses sur les grandes juridictions internationales et d'autres questions (contre-terrorisme, Libye, drones, etc.).

A lire même pour les plus réalistes d'entre nous...

PS : billet publié automatiquement.

samedi 7 juillet 2012

Afghanistan : quelques scénarios d'avenir pour la Kapisa

Symboliquement, les autorités militaires françaises ont donc transféré le 4 juillet la responsabilité de la province de Kapisa aux autorités afghanes. Cette cérémonie intervient un mois et demi après l'annonce officielle du président Karzaï de la 3ème tranche de la transition (Inteqal en dari et en pachtou). Elle n'est néanmoins qu'une étape. 


Ce délai assez court  montre pourtant la facilité de la bascule dans la direction des opérations entre les Français et les Afghans, ces derniers ayant réellement le "lead" dans la planification comme dans la conduite des opérations (après une politique des petits pas dans les mois précédents pour atteindre ces capacités). De plus, l'annonce était attendue (avec impatience...) permettant une anticipation.

Une date plus importante sera le retrait (sans doute définitif) des forces militaires françaises de la province après l'été, fin octobre ou en novembre, sans doute. L'été étant une saison traditionnellement chaude, de combats, après la récolte du pavot (dont la culture s'amplifie sur la zone). Les forces afghanes gagnent donc un été avec la présence "rassurante et protectrice" des Français.

Quid de l'avenir ?

mercredi 4 juillet 2012

Kapisa : une page se tourne en Afghanistan

En toute discrétion (le communiqué est en cours de rédaction...), la cérémonie de transfert de la sécurité de la province de Kapisa aux forces afghanes a eu lieu aujourd'hui dans la capitale provinciale de Mahmoud-e-Raqi. Étaient présents plusieurs ministres afghans (celui de la Défense et de l'Intérieur) ainsi que l'ambassadeur américain en Afghanistan. Une marque de reconnaissance à souligner, toutes les cérémonies des autres contingents n'ayant pas toujours reçu une pareille délégation. La proximité géographique de la capitale afghane a dû sans doute faciliter le déplacement, en plus, espérons-le, d'une proximité plus politique avec la France, que ces autorités souhaitaient montrer par leur présence.


Il y avait eu à l'été 2008 et à l'automne de la même année, une passation progressive similaire pour les différents districts du Regional Command - Centre dont la capitale Kaboul. Seul le district de Surobi, plus à l'Est, restait alors sous responsabilité française. Le 12 avril 2012, la Surobi avait été transférée à son tour aux forces de sécurité afghanes. Lundi dernier, une nouvelle emprise (et dernière emprise dans la vallée d'Uzbeen) était rétrocédée à l'armée nationale afghane. Aujourd'hui, conformément à l'annonce faîte en mai par le président Karzai, il s'agit donc de la province de Kapisa dont la France avait la responsabilité depuis l'été 2008.

mardi 3 juillet 2012

Je suis écoeuré...

Un préavis qui arrive 24 heures avant l'horaire de mobilisation (informations mises en ligne ultra rapidement sur Lignes de Défense). C'est sûr personne ne doit s'arranger pour décaler des rendez-vous, se libérer, etc. Et 24 heures, comment dire, c'est court... Et pourtant, l'horaire (durant la pause déjeuner) était bon pour pouvoir se déplacer.

Un message multi-diffusé sur Facebook (avec je ne sais pas combien de potentiels lecteurs) avec des horaires erronés (cf. par exemple "rassemblement sur le pont Alexandre III, au passage du convoi funéraire entre 12h00 et 15h00" sur la page officielle Armée de Terre, au lieu de 12h à 12h15). A décourager des personnes, ou à les induire en erreur.


106 partages, plus de 41.000 lecteurs potentiels, 32 commentaires, 519 "like", et des horaires faux...

Horaires qui aujourd'hui n'étaient toujours pas corrigés alors même que je les avais alerté dès hier soir. Effort, ils m'ont répondu personnellement mais sans corriger l'en-tête. Genre les lecteurs iront lire les 24 commentaires... C'est sur-estimé le caractère "instantané" de la lecture de ce genre d'informations sur ces médias 2.0...

Enfin, un convoi funèbre qui passe avec 10 minutes d'avance (cela change par rapport à d'habitude) devant une trentaine de personnes surprises... Alors même que des dizaines de personnes sont croisées quelques minutes plus tard sur l'esplanade des Invalides, absolument effarées de cette avance qui les a fait rater le passage du convoi...

Écoeurant. A dégoûter les citoyens français de se déplacer à nouveau. Un peu de sérieux, ce n'est pas un plan d'action de com' "développement durable" pour la reproduction de la salamandre dans le camp de manoeuvre de Mourmelon. C'est un hommage à deux militaires tués en Guyane. A deux Français qui méritent bien mieux que cette improvisation !

La com', l'influence, la mobilisation, cela ne s'improvise pas. Merci de nous aider la prochaine fois. Ok, c'est un hommage citoyen qui doit émaner de la Nation. Mais, les Français sont tout de même dépendants de vous, les militaires, au moins pour connaître les horaires. Donc la prochaine fois, essayez d'être moins mauvais. La mobilisation n'en sera que meilleure.

Sinon, à 16h, l'office religieux dans la Cathédrale des Soldats aux Invalides est ouvert à tous, soyez nombreux. Comme à 17h, aux honneurs militaires présidés par le ministre de la Défense dans la Cour d’Honneur.

PS : oui, je sais, c'est écrit sous le coup de la colère...

lundi 2 juillet 2012

Guyane : sur Ultima Ratio, le débat rebondit

Du point de vue des acteurs, les premiers concernés, le tragique événement du 27 juin en Guyane n'est pas sans poser des questions importantes. Sur le blog Ultima Ratio, Joseph de Lhomenède en indique quelques unes, et non des moindres. Il s'agirait maintenant de ne pas les laisser sans réponse.
Dans un excellent billet, F. de St V. soulève la problématique de l’engagement des forces armées en soutien des forces de l’ordre sur le théâtre national. Il est vrai qu’à l’approche du Livre Blanc et des coupes budgétaires, la question est pertinente. La mission Harpie est en effet un cas d’école. En l’espèce, quelques éléments plus précis permettent de nourrir la réflexion.

Carte issue du site à suivre Mapa Mia (Here we go again...)
D’abord il n’y a pas, au moins jusqu’à ce 27 juin, de distorsions fortes entre les règles d’engagement et l’expression de la volonté politique. Les règles ne sont pas celles de l’Afghanistan, mais l’adversaire et la finalité non plus. La lutte contre l’orpaillage en Guyane ne nécessite pas de conférer à l’armée des prérogatives qui relèveraient de l’état d’urgence ou de siège.
Lire la suite sur Ultima Ratio

PS : merci à l'auteur de m'avoir mentionné "Et la betteravisation, ils en pensent quoi en Guyane?" (de m'avoir, avec courtoisie et finesse, indiqué où mon propos péchait, je lui en suis très reconnaissant), et surtout d'apporter avec une extrême précision des éléments nécessaires à la compréhension du contexte.

samedi 30 juin 2012

Et la betteravisation, ils en pensent quoi en Guyane ?

Sympathique concept que celui de « betteravisation » pour décrire les futurs déploiements de l’armée de Terre en RCA (Région Champagne-Ardenne) et non plus en RCI, Afghanistan ou ailleurs. Derrière l’aspect « hameçon marketing » visant aussi à pousser plus loin la lecture d’un billet du blog Secret Défense, il cache, si ce n’est pas un tournant majeur, au moins une inflexion certaine dans le débat stratégique terrestre français (si ce dernier existe).

Ce bon mot renvoit au fait que l’horizon stratégique de certaines unités pourrait se limiter aux murs de leurs garnisons et aux camps de manœuvre après une décennie (20 ans si nous prenons les Balkans) marquée par un niveau élevé de déploiement en opérations extérieures (point haut sans doute atteint avec l’opération Harmattan l’année dernière, et aujourd’hui redescendu à 7.000 hommes, toutes armées confondues). A y penser, est-ce d’ailleurs la fin d’un cycle de fort déploiement ou alors une simple recomposition du visage de ces déploiements (plus courts, indirects, etc.) ? En passant, pas si sûr que la betteravisation soit vraiment pour demain… 

mardi 26 juin 2012

Top Twitter de l'Alliance Géostratégique

Une semaine après la publication par le Foreign Policy (FP) du  »Top 100 Twitterati », l’Alliance Géostratégique publie son top 70 des comptes (vraiment 2.0) utiles ou pertinents pour enrichir, voire approfondir, la connaissance des questions stratégiques.


Car malgré leur absence remarquée dans le classement du FP, il y a bien des francophones qui comptent sur Twitter et qui sont intéressants à suivre. Voici donc une revue de détails que vous pouvez compléter via vos commentaires, car sur certaines zones et thèmatiques, les comptes qui twittent en français sont vraiment très bien cachés. Classement alphabétique.

Voir le classement...

PS : nous en sommes actuellement à 70. A la rentrée pourrait être publié le Top 100. Qui aurait selon vous toute sa place pour y apparaître ? 

En plus de quelques absents à corriger comme @RPdefense (veille technologique), @CHdefense (actualité aéronautique),  @arnocast (généraliste international et autres bizarreries), @olivier1schmitt (stratégie et questions opérationnelles), @alineleboeuf (santé, développement et sécurité en Afrique), @pierre_alonso (renseignement et barbouzeries). Entre autres.

dimanche 24 juin 2012

[Humour] L'Amérique sera toujours l'Amérique...


Plus sérieusement, il y a sur ce sujet la synthèse de Stéphane Taillat "Drones Strikes" (sur En Vérité).
Sur le plan stratégique et militaire, le mandat du président Obama restera certainement marqué et caractérisé par l’utilisation des drones. Plusieurs ouvrages parus récemment aux Etats-Unis ont insisté sur ce point et sur les guerres “secrètes” menées par l’administration américaine au Pakistan, au Yémen et en Somalie. De ces récits, solidement informés et bénéficiant de sources parfois issues de “fuites”, émerge un président à la fois soucieux de respecter ses buts politiques et ses principes moraux et engagé dans une lutte sans merci contre Al-Qaïda et ses “filiales”. Les aspects éthiques, couvrant les luttes politiques internes aux Etats-Unis, ont fortement dominé les débats au détriment d’autres questions portant sur le processus décisionnel américain, sur la pertinence tactique et stratégique de ces frappes ainsi que sur les caractéristiques de ces “guerres de l’ombre”.

jeudi 21 juin 2012

Has France lost Afghanistan?


According to an op-ed written by Joshua Foust, the French mission in Afghanistan is a mess: too ambitious, with not enough resources and a lack of strategy. The admission of failure is harsh, especially from an  author who knows the province of Kapisa (the focal point for French operations), where he was deployed as a contractor for the U.S. Army’s Humain Terrain System in 2009. He has also written some well-informed posts about the French presence in Afghanistan on the collaborative blog Registan. We will, however, make some observations in order to add some nuance to his critique.


The recent suicide bombing in the Nijrab district, the tragic “green on blue” attack against French military mentors in January 2012 and daily troops-in-contact during the last su mmer months confim the finding: Kapisa province isn’t safe, in spite of  important efforts and 87 French military deaths (and some 700 wounded) in combat there since 2001. Despite the French political and military storytelling or strategic communication effort, Kapisa won’t be safe when the complete withdrawal of French “combat troops” in Kapisa province and Surobi district from July through December 2012 is achieved. Only “combat troops” – a euphemism and a semantic, not operational, distinction – will be withdrawn, as Canada and the Netherlands did before, and not all French troops, as Foust indicated in his article.

vendredi 15 juin 2012

2nde édition du Combat Camera Challenge : Go France !

Le Public Affairs Office du Regional-Command East organise sur Facebook un concours photo où concourt quelques clichés pris par les "chasseurs d'images" militaires français de la Task Force La Fayette (en plus de clichés de photographes américains ou polonais). 


La photographie qui aura reçu le plus de votes d'ici une semaine servira de vitrine pour la page Facebook de cette grande unité régionale qui coiffe les unités françaises agissant dans la province de Kapisa et le district de Surobi.


A vos claviers pour "liker". Sans chauvinisme, les photographies françaises le méritent, et surtout, cela serait un bel hommage au caporal-chef Sébastien Vermeille, photographe du SIRPA Terre, mort pour la France en Afghanistan le 13 juillet 2011, et à tous ceux qui remplissent cette mission.

mercredi 13 juin 2012

Quels engagements pour la cavalerie ? entretien avec Charles Maisonneuve


Entretien avec Charles Maisonneuve, officier de réserve dans l’Arme Blindée Cavalerie (ABC), ancien journaliste spécialiste des questions de Défense et directeur de la communication externe de Renault Trucks Defense (RTD), auteur du livre Les combats de la cavalerie blindée (chez Economica).



Quels enseignements tirez-vous des dix dernières années d’engagement particulièrement riches, mais discrets, de la cavalerie blindée française ?

Comme l’illustrent les différentes situations décrites dans mon ouvrage, le premier enseignement est celui du taux d’engagement élevé des unités de la Cavalerie Blindée. Engagées généralement au sein de Sous-Groupements Tactiques InterArmes (S/GTIA) à dominante Infanterie, ces unités sont souvent noyées dans la masse et leur action n’apparait pas forcément au premier plan dans les médias, spécialisées ou non.

mardi 12 juin 2012

Afghanistan : hommage national le mercredi 13 juin à 11h45 sur le Pont Alexandre III (+MAJ)

MAJ 1 : ne pas confondre les honneurs militaires qui ont lieu mercredi (avec juste avant, l'hommage des citoyens sur le pont Alexandre III) et l'hommage national de jeudi matin avec la présence des anciens présidents de la 5ème République ainsi que des autorités civiles.

INFORMATION D'INTÉRÊT NATIONAL (à relayer)
Le général d’armée Bruno DARY, Gouverneur militaire de Paris vous informe des honneurs militaires qui seront rendus mercredi 13 juin 2012 en l’Hôtel national des Invalides.  
Quatre militaires de l’armée de Terre ont été tués le 9 juin 2012 vers 9h00, alors qu’ils étaient engagés dans une opération de contrôle d’un axe routier en Kapisa, en appui de l’armée nationale afghane.  
Ils ont été touchés par une explosion à la suite d’un attentat suicide.  
Ces quatre militaires sont : 
- L’adjudant-chef Thierry SERRAT, du groupement interarmées des actions civilo-militaires de Lyon. Agé de 46 ans, il était père de deux enfants de 18 et 20 ans ; 
- Le maréchal des logis-chef Stéphane PRUDHOM du 40e régiment d’artillerie de Suippes. Agé de 32 ans, il était pacsé et père de deux enfants de 4 et 1 ans. 
- le maréchal des logis Pierre-Olivier LUMINEAU du 40e régiment d’artillerie de Suippes. Agé de 26 ans, il, était célibataire et sans enfant. 
- Le brigadier Yoann MARCILLAN, du 40e régiment d’artillerie de Suippes. Agé de 24 ans, il était célibataire et sans enfant.  
Tous ont été tués dans l’accomplissement de leur mission au service de la France.  
Une cérémonie intime d’honneurs militaires, réservée aux familles et aux compagnons d’armes sera présidée par le général d’armée Bertrand RACT-MADOUX, chef d’état-major de l’armée de Terre, en l’Hôtel national des Invalides à partir de 12h00.  
Auparavant le cortège funèbre passera sur le pont Alexandre III entre 11h45 et 12h00. En cette circonstance, le général d’armée Bruno DARY Gouverneur militaire de Paris invite le plus grand nombre de citoyens à manifester leur hommage et leur solidarité avec nos héros morts dans l’accomplissement de leur mission au service de la France dans une présence digne, silencieuse et fraternelle sur le Pont Alexandre III, le mercredi 13 juin 2012 à partir de 11h45.  
Merci de relayer cette information au plus grand nombre de vos contacts.
PS : comme simple citoyen, n'hésitez pas à faire tourner cette information à tous vos cercles de connaissances (l'horaire, qui ne coupe pas la journée à un moment inopportun, ne peut nous empêcher de ne pas être présent).. 

D'autres signes de solidarité peuvent être organisés en province, n'hésitez pas non plus à nous en faire part pour que l'information soit au mieux diffusée.

Une présence importante est autant un signe de solidarité pour les familles et d'hommage pour les morts, qu'une lueur d'espoir et de reconnaissance reçue comme il se doit pour les nombreux blessés qui voient les images d'une Nation mobilisée. Ils comptent sur vous.

MAJ 2 : si ce n'est pas un cafouillage de com' difficile à saisir...

lundi 11 juin 2012

L'opération Bir Hakeim avec le colonel Goya

Le colonel Goya, via son blog La Voie de l'Epée, lance l'opération Bir Hakeim. Il s'agit à l'instar de la 1ère Brigade française libre (cf. cette description sur l'excellent Theatrum Belli) de répondre de manière collaborative à l'urgence de la nécessaire réflexion et recherche d'innovation pour les forces armées françaises. Extrait de "l'ordre d'opération" (disponible ici) :
L'objet de l'opération Bir Hakeim est d'utiliser la force de réflexion rapide de la blogosphère pour contribuer modestement peut-être mais concrètement à cette urgence d'intelligence. J'appelle donc les 2.000 lecteurs qui me font l'honneur de me lire chaque jour à contribuer à cette réflexion collective sur les moyens d'augmenter la productivité de nos forces armées, par des articles (une page ou deux - une ou quelques idées argumentées, à envoyer à goyamichel2@yahoo.fr) et des commentaires constructifs. Si l'expérience réussit, la synthèse de ces réflexions fera l'objet d'une publication (dont les droits d'auteur iront aux blessés de guerre) adressée aux autorités civiles et militaires.

Que vous soyez militaires (je sais que certains passent parfois par ici), amateurs éclairés, simples citoyens, industriels du secteur, etc., n'hésitez donc pas. De ce bourgeonnement collectif devait pouvoir sortir des solutions d'adaptation aux grands défis actuels (comme ceux concernant l'armée de Terre et présentés par le colonel Goya).

Maigre contribution au débat, mon article sur la nécessité de re-réfléchir à la pertinence des régiments interarmes (cf. aussi les quelques commentaires) a été mis en perspective dans ce cadre là par le colonel Goya. Il aborde ainsi les questions de motivation des personnels (en particulier pour les commandements), de dangers de toucher encore une fois au corps social, etc.

dimanche 10 juin 2012

Un petit nouveau - "War studies Publications"

Car cela pourra éviter que nous ayons à "réinventer l'eau chaude" et cela nous permettra aussi de consacrer de l'énergie à parfois dépasser ce qui vient d'ailleurs...

Je signale le lancement du blog "War Studies Publications" consacré aux publications récentes du monde anglo-saxon dans le domaine des "War Studies".


L'auteur, Olivier Schmitt, doctorant au King's College de Londres (cf. son blog perso et son compte Twitter @olivier1schmitt), souhaite ce blog aussi collaboratif que possible. 

Donc n'hésitez pas à lui signaler des publications, si possible avec un court commentaire relevant ce que vous en avez pensé, ce qui vous a marqué, déçu, etc.

samedi 9 juin 2012

Les Journées Nationales de l’Intelligence Economique 2012 (28 juin à Paris)

Ne jamais oublier d'où nous venons, donc un petit coup de pouce...
Nous avons le plaisir de vous annoncer la tenue des VIIe Journées Nationales de l’Intelligence Economique le jeudi 28 juin 2012 à Paris (amphithéâtre Grenelle au 171, rue de Grenelle dans le 7ème).
Les Journées Nationales de l’IE réuniront les grands acteurs du monde de l’Intelligence Economique, politique, économique et des médias. Cette année, Madame le Premier Ministre Édith Cresson nous fera l’honneur de présider nos débats. 
Les journées de l’IE seront cette année placées sous le signe de la jeunesse. L’impulsion initiée par le renouvellement de l’administration ne pourra totalement s’accomplir sans le renouveau générationnel. Ainsi, s’appuyant sur les expertises reconnues des « stars montantes » de l’IE, les thématiques seront abordées avec une vision inédite.