mercredi 25 septembre 2024

SouvTech Invest - Les premières campagnes de financement participatif de projets de souveraineté sont pour très bientôt

Lancée le 18 juin pour participer au financement de l’innovation de défense, la plateforme participative SouvTech Invest rentre dans le cœur du sujet avec le lancement des premières campagnes d’ici quelques jours.

Cette initiative privée permet de tester en réel les intuitions couramment admises sur le fait qu’une épargne privée pourrait être mobilisée pour soutenir des projets souverains DefTech, en aidant des levées de fonds via un apport complémentaire à ceux d'autres véhicules d'investissement. Une forme d’expérimentation sans attendre certains projets, longs, autour du fléchage du Livret A, d’autres propositions législatives ayant des vies plus tortueuses, ou des projets farfelus annoncés avec forte publicité mais jamais concrétisés...
 

Il s’agit de répondre concrètement à la frilosité de certaines institutions bancaires et au manque de fonds disponibles en France sur ses sujets, avec des rares acteurs de l'equity engagés sur ses sujets. CEla s'opère en complément d’autres propositions proposant des investissements avec des tickets d’entrée bien plus élevés de l’ordre de 5 ou 10.000€ pour les business angels traditionnels, plus concentrés sur les phases d’amorçage et rentrant dans un cadre plus complexe (via un pacte d’actionnariat, avec des opérations lourdes de sortie…).

Pour cela, les fondateurs, dont Pierre Elie Frossard, de Vauban Finance (spécialistes en structuration financière, crédits export, montage d’offsets…), s’appuient sur le réseau déjà existant et actif des Entrepreteurs. Il réunit plus de 25.000 investisseurs et a à son actif environ 150 Mn€ levés ou en cours de levées, tout en ayant déjà l'agrément de l'Autorité des Marchés Financiers - AMF. Les fonds receuillis lors des camapgnes permettront de financer la dette (12 mois à 5 ans) ou les fonds propres des projets proposés et validés. Le public visé est ceux disposés à favoriser un financement "par le bas", avec des actionnaires bienveillants, plutôt prêts à être dormants, connaissant ou cherchant à s’approprier le secteur de la défense.

mercredi 11 septembre 2024

Conférence - Préparer la BITD au conflit de haute-intensité (Eurosatory 2024)

Où en sommes-nous sur « la préparation à l’économie de guerre », formulation plus juste que celle de "entrée en économie de guerre" stricto sensu, plus industrielle, plus représentative de la situation vécue depuis les aiguillons successifs du Covid-19 ou du discours du Président de la République prononcé le 13 juin 2022 ? 

Que reste-t-il encore à faire pour pouvoir répondre à ce « contexte inédit », notamment marqué par “les conflits de haute intensité”, déclinaison militaire de la compétition stratégique, où déjà des premiers pas ont été faits et ou d’autres ont besoin d’être faits pour faire encore plus, encore plus vite, et, autant que possible, moins cher ?

Une haute intensité marquée par des échelles peu connues de durée, de distance, de volume d’hommes et de matériels nécessaires, de gamme de technologies employées, etc. Si c’est la déclinaison militaire de la compétition, elle intégré donc un volet capacitaire, donc touche directement à l’outil chargé de développer, produire et soutenir ces capacités, la base industrielle et technologique de défense.

Lors d’une table ronde que j’ai eu le plaisir de modérer lors du dernier salon Eurosatory en juin 2024, quatre intervenants issus à la fois de l’administration et de la BITD, dans toute sa diversité faite de grandes et petites entreprises, ont bien voulu vernir en discuter. L’organisation du salon a mis récemment en ligne la vidéo de la conférence pour pouvoir la découvrir. Avec de nombreuses autres.

  • L’Ingénieur général de l’armement (IGA) Olivier LECOINTE, chef du service des orientations industrielles à la Direction de l’Industrie de Défense (DID) de la Direction Générale de l’Armement (DGA).
  • Bruno BERTHET, Président exécutif de la société ARESIA, ETI française duale active principalement dans les équipements aéronautiques, qui participe depuis 5 ans à la consolidation de la filière via des opérations de croissance externe.
  • Rémi LE TENIER, responsable des affaires publiques et chargé de mission auprès du vice-président d’Aubert & Duval, société de métallurgie française produisant différents produits en alliage de haute performance.
  • Alexandre LABESSE, PDG d’HEXADRONE, société allant de la production de moutons à 5 pattes, dronisés, à des produits industrialisés de petite et moyenne série, en passant par la distribution de références pour ces usages.

Sans reprendre tous les propos des intervenants, quelques points à noter.