Développer et produire en France un moteur électrique pour les drones à décollage et atterrissage verticaux (ou eVTOL) de moins de 150 kg : tel est le défi que se sont lancés deux entrepreneurs, Nathalie Mazeau et Laurent Desfourneaux, il y a quelques mois avec le moteur VF65. Les applications militaires sont assez évidentes, parmi d'autres, et d’ores et déjà des avancées significatives ont été obtenues.
Aujourd’hui, passer la barre des 80 à 90% des pièces d’un drone en provenance de France est quasi mission impossible, notamment pour la partie motorisation, servocommandes, contrôleurs, etc. Quand l’un des principaux producteurs mondiaux de moteurs de drones électriques se retrouve du jour au lendemain sous sanction de la part des Départements américains du Commerce, de la Défense et de l’Énergie, les choses se complexifient encore plus. C’est ce qui est arrivé il y a quelques semaines avec Jiangxi Xintuo Enterprise Co. Ltd. (connu sous le nom commercial de T-Motor), société chinoise mise dans l’Entity List des Export Administration Regulations (EAR), suite à des exportations avérées de pièces à des forces armées en Russie et en Biélorussie. Les drones basés sur du matériel T-Motor ne sont donc plus autorisés aux États-Unis, et par effet rebond, pourraient se voir interdits ailleurs (via extraterritorialité ou mimétisme). Le développement d'une solution souveraine par LN Innov n'en est donc que plus pertinente.