Désigné lors de sa construction comme "char léger Renault" ou encore "char Renault FT", ce char est plus connu de nos jours sous le nom de FT17 (1917 étant son année de pré-production). Entrant en service l’année d’après, il participe à la 2ème bataille de la Marne au printemps 1918, contribuant au succès des offensives lancées par le maréchal Foch et gagnant la dénomination populaire de "char de la Victoire". Certains exemplaires furent trouvés dans différents coins de l’Afghanistan bien des années plus tard par les militaires français déployés sur place. Toute une histoire… Ou plusieurs histoires mêmes.
NB : L'entreprise Renault (architecte majeur du blindé, et principal producteur) codifiait ses projets avec des lettres. Ainsi, le char léger tourelle (FT) précède son porte char (FU), et la version TSF (FZ). L'appellation FT17 est le vocable, plutôt anglo-saxon, utilisé improprement de nos jours. Il apparaît toutefois en premier dans un compte-rendu de prise par l'armée allemande (archives du Bade-Wurtemberg), précise un lecteur.
NB 2 : Pour être complet, ce char est aussi parfois appelé "char 18HP", notamment sur sa notice descriptive, en rapport à sa motorisation, les 18 cv étant la puissance fiscale du moteur.
NB : L'entreprise Renault (architecte majeur du blindé, et principal producteur) codifiait ses projets avec des lettres. Ainsi, le char léger tourelle (FT) précède son porte char (FU), et la version TSF (FZ). L'appellation FT17 est le vocable, plutôt anglo-saxon, utilisé improprement de nos jours. Il apparaît toutefois en premier dans un compte-rendu de prise par l'armée allemande (archives du Bade-Wurtemberg), précise un lecteur.
NB 2 : Pour être complet, ce char est aussi parfois appelé "char 18HP", notamment sur sa notice descriptive, en rapport à sa motorisation, les 18 cv étant la puissance fiscale du moteur.
Frontière afghane-pakistanaise (Spin Boldak) - Entrée de la base des forces spéciales françaises 2005-2006 - TG Ares.
Crédits: inconnus
Le premier char moderne au succès mondial
Le Renault FT est considéré comme un char plutôt révolutionnaire par rapport aux autres modèles alors utilisés (notamment grâce aux efforts de conception du général Jean Estienne, et des ingénieurs Louis Renault et Rodolphe Ernst-Metzmaier). Les quelques 7 tonnes du FT (contre environ 12 ou 23 pour les Schneider et les Saint-Chamond), sa partie arrière "ski" amovible sur lequel il prend appui pour ne pas se retourner et ses chenilles propulsives permettent de gravir de fortes pentes ou de franchir des tranchées. Une mobilité qui en fait son succès, pour exploiter avec l’infanterie les percées. Son blindage varie entre 6 mm d'épaisseur pour le plancher, partie la plus vulnérable, et 22 mm pour la tourelle. Son moteur Renault (35 CV) lui permet d’atteindre une vitesse de 8 km/h, suffisante pour précéder l'infanterie dans les assauts des tranchées ennemies. Doté pour la première fois d’une tourelle à révolution totale (avec des formes différentes), il est équipé soit d'un canon court de 37 mm semi-automatique, soit d'une mitrailleuse Hotchkiss de 8 mm. Un équipage de deux hommes - un chauffeur et un tireur - prenne place dans le char, avec une configuration encore utilisée de nos jours : le conducteur est assis à l'avant et le moteur est à l'arrière.
Son véritable baptême du feu intervient le 31 mai 1918 lors de la dernière grande offensive allemande. 30 engins sont envoyés en urgence à Berzy au Sec (non loin de Soissons) pour tenter d'arrêter des troupes allemandes qui ont ouvert une grande brèche sur le front. 21 s’élanceront (les autres étant cloués au sol pour des problèmes techniques), et à la fin de l’attaque (qui sera finalement stoppée), seulement 6 seront immobilisés. Un ratio considéré comme un succès pour l’époque. Produit à plus de 5.000 exemplaires (par les usines Renault ou sous licence, notamment aux États-Unis, d'où un attachement à ce char outre-atlantique), il constitue le premier char de combat moderne et sera exporté après-guerre dans de nombreux pays européens (Finlande, Estonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Suisse, Espagne, Belgique, Pays-Bas), ou en Chine, au Japon, en Iran, au Brésil. Mais aussi en Afghanistan.
Un vétéran de l'Afghanistan finalement rapporté au musée des blindés de Saumur. La tourelle avec mitrailleuse provient d'un autre char, celle d'origine étant montée sur un autre exemplaire.