lundi 24 novembre 2014

Entretien - En poste auprès des unités méharistes maliennes

Le lieutenant-colonel Paul Pierre Valli, aujourd’hui à la retraite, a été un des derniers militaires français à avoir été le conseiller militaire auprès de la garde nationale du Mali (GNM) de 2005 à 2007. Il a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions, alors qu’au travers l’opération Barkhane, les militaires français réinvestissent, pour plusieurs années, les étendues désertiques, mais pas vides de populations, du Sahara.

Mon colonel, qu’elle était votre mission ?

J'ai été affecté via la DCMD (ndlr : Direction de la coopération militaire et de défense, organisme rattaché au ministère des affaires étrangères, aujourd’hui devenu Direction de la coopération de sécurité et de défense) à l'été 2005 sur le poste "mythique" de conseiller militaire auprès du colonel commandant la GNM au Mali. J’y suis resté deux ans.


Ma mission était d'apporter à cette unité prestigieuse un soutien financier et donc diplomatique directement par le biais de projets au profit de l'état-major et des unités de la GNM. Le souhait de la DCMD était en fait de pérenniser et de soutenir les 6 unités méharistes installées aux frontières du Nord du pays

mercredi 19 novembre 2014

Préférer parfois détruire et souvent construire, que l'inverse...

Le gouvernement n’en a rien à faire ! Les Français s’en fichent ! Les journalistes sont tous des pourris qui n’y comprennent rien ! Nous sommes seuls ! Etc. Combien de fois n’avons-nous pas entendu de tels commentaires à propos des réactions (ou d’une supposée absence de réactions) des uns et des autres suite à la mort en opérations d’un de nos militaires ?


Les jours qui ont suivi la mort tragique de l’adjudant Dupuy au Mali n’ont pas manqué, hélas, de confirmer, cette impression de voir apparaître en nombre ce genre de commentaires de la part de personnes, souvent touchés par un tel drame du fait de liens familiaux, professionnels, associatifs, etc.

Pourtant, il pourrait presque s'agir d’idées reçues, en partie fausses (le célèbre prisme du verre à moitié vide ou du verre à moitié plein), ou de biais potentiellement dangereux (du moins néfastes).