Alors qu’une opération militaire est en passe d’être très prochainement déclenchée par la France (et ses partenaires) en République centrafricaine (RCA), retour sur quelques-unes des précédentes opérations menées dans ce pays d’Afrique centrale ces quatre dernières décennies. Loin d’être un panorama complet, cette rapide rétrospective est surtout centrée sur quelques unes des problématiques rencontrées par les forces armées françaises durant ces opérations, qui, pour certaines, peuvent apporter des éclairages sur les fins et les moyens de l'opération Sangaris très prochainement lancée.
Séance de tirs avec des parachutistes camerounais de la MICOPAX (RCA)
Le 15 août 1960 (soit quelques jours après la proclamation de l’indépendance), la France et la RCA signent un accord de défense, relativement contraignant. A l’origine, cet accord est quadripartite, incluant la RDC jusqu’en 1972 et le Tchad jusqu’en 1976. En 1966, un accord de coopération militaire et technique avec la RCA complète ce premier accord, en étant plus centré sur la montée en puissance des Forces armées centrafricaines (FACA). Depuis cette date, la RCA invoque plusieurs fois la clause d’assistance en cas d’agression extérieure contenue dans l’accord pour demander l'aide de la France.
Cela conduit la France à intervenir à plusieurs reprises, en plus d’assurer de manière quasi-permanente la formation et l’entrainement des FACA, notamment de la Sécurité présidentielle (devenue depuis Garde présidentielle). Pour le volet opérationnel de cette assistance, des DIO (Détachements d’instruction opérationnels) assurent l’instruction, tandis que des DAO (Détachements d’assistance opérationnels) soutiennent les différentes unités des FACA lors de certaines opérations.