Suite des remarques à propos du fantassin du futur français.
Lors des combats de COIN, des combats en milieu urbain, situations que les fantassins vont être à même de rencontrer selon les études prospectives menées, ces missions demandent toujours (peut être plus) de vaincre ces peurs qui sont alors semble t'il encore plus nombreuses et cela face aux différentes menaces: territoire que l'on ressent comme entièrement hostile hors de sa base hyper sécurisée, IED qui peut être déclenché à tout moment, embuscades surprises, ennemi indéfinissable et introuvable comme un fantôme invisible, tireur et sniper isolés.
Dans la psychologie de l'homme au combat et dans son appréhension de la situation, certains paramètres jouent un rôle particulier que cela soit la cohésion du groupe de combat, de la section, de son trinôme, de ces camarades, la présence de son chef, exemple nécessaire de conduite. Et tout ceci nécessite une présence physique, visible par tous. C'est un quasi contact physique à la manière des groupes d’assaut des unités d'intervention du GIGN ou du RAID par exemple, se tenant l’épaule lors de pénétration des pièces tenus par des terroristes, preneurs d'otages pour que tous sentent la force du groupe au moment de l'instant décisif.
Or ce système qui va équipé le fantassin lance chacun dans la nature en solo, en trinôme ou en groupe de combat, les éléments se retrouvent éloignés et disséminés de façon visuelle ou géographique grâce à la plus grande facilité de communication. L’homme moderne reste l’homme ancien avec ces sentiments, ces angoisses, ces peurs auquel il faut lui donner les moyens de vaincre par l'entrainement facteur de cohésion et donc de confiance, par les habitudes, par une vie commune pour sentir la communauté, l'entraide, un ensemble de valeurs permettant une plus grande confiance et cela jusqu'au mode opératoire et tactique lors du combat.
Un système de combat doit rester humano centré: l’homme ne pouvant être un élément qu’on ajoute à des fonctions pour se servir de la technologie mais l'homme doit s'aider des apports technologiques. Le FELIN ne va pas transformer des hommes en être insensible. Une relecture d’un ouvrage comme celui du colonel Ardant le Picq intitulé Etudes sur le combat écrit au XIXème siècle reste alors toujours autant d’actualité.
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