Pour la société UNAC, située dans le Sud de la France non loin de Montpellier, la notification en 2017 du marché fardier + remorque représente une étape importante de son développement dans le secteur de la défense. Cela n’est néanmoins pas une première puisque, depuis 2005, la société était déjà impliquée notamment dans le programme EGAME (Engin du Génie d'AMÉnagement) ou TNA (Tracto-niveleur aérolargable) pour l’arme du Génie.
Crédits : FSV / MA
L’idée de base était de fournir un véhicule aérolargable capable de soutenir rapidement les troupes aéroportées dès qu’elles sont mises en place au sol, et d’assurer des missions de transport logistique, de tracteur de pièces de mortier de 120 mm, d’évacuation médicale d’urgence, de poste de commandement tactique projeté, de reconnaissance légère, etc. Donc avec une bonne capacité de franchissement tout en transportant une importante charge utile.
Un programme d’essais et d’évaluations, considéré comme très intégré avec les forces, débute à partir de 2020. Les qualifications se font étape par étape : le fardier seul en 2002 (dont lors de campagnes de largages où tous les parachutes ne se sont pas ouverts, mais où le fardier est ressorti opérationnel après la chute un peu rapide…), puis le fardier avec son attelage, puis le soutien. Aujourd’hui, il ne reste en suspens que la qualification du transport sous élingue nécessitant une disponibilité de tous les acteurs impliqués (forces comme industriels).
Après la qualification, la livraison des 300 fardiers et des 172 remorques du programme peut commencer. A ce jour, quelques 80 fardiers ont été livrés depuis 2022 et une vingtaine de remorques depuis novembre 2023, à un rythme de plus ou moins 60 fardiers par an. Le fardier appartient au programme VTCFS, qui intégre aussi les véhicules PLFS (dont le dernier standard est d'ailleurs livré cet été) et VLFS pour les forces spéciales.
Les différents régiments de la 11ème Brigade Parachutiste commencent à les recevoir, avec un parc important notamment prévu au 35ème Régiment d’Artillerie Parachutiste avec 40 exemplaires prévus, car utilisés pour tracter les mortiers de 120 mm et transporter les obus. En parallèle, des régiments dans les Outre-Mer, en Nouvelle-Calédonie et à la Réunion, en ont récemment reçus, et les ont rapidement apprivoisé, en relevant vite l’intérêt d’un tel véhicule sur les îles de leur garnison respectives. Éventuellement en plus de déploiements à l’international lors de grands exercices, des réflexions sont en cours pour un déploiement en Guyane, pour conjuguer l’intérêt opérationnel pour les forces sur place et servir de vitrine auprès des armées locales désireuses d’en savoir plus sur cette boule de feu mécanique.
Un programme d’essais et d’évaluations, considéré comme très intégré avec les forces, débute à partir de 2020. Les qualifications se font étape par étape : le fardier seul en 2002 (dont lors de campagnes de largages où tous les parachutes ne se sont pas ouverts, mais où le fardier est ressorti opérationnel après la chute un peu rapide…), puis le fardier avec son attelage, puis le soutien. Aujourd’hui, il ne reste en suspens que la qualification du transport sous élingue nécessitant une disponibilité de tous les acteurs impliqués (forces comme industriels).
Après la qualification, la livraison des 300 fardiers et des 172 remorques du programme peut commencer. A ce jour, quelques 80 fardiers ont été livrés depuis 2022 et une vingtaine de remorques depuis novembre 2023, à un rythme de plus ou moins 60 fardiers par an. Le fardier appartient au programme VTCFS, qui intégre aussi les véhicules PLFS (dont le dernier standard est d'ailleurs livré cet été) et VLFS pour les forces spéciales.
Les différents régiments de la 11ème Brigade Parachutiste commencent à les recevoir, avec un parc important notamment prévu au 35ème Régiment d’Artillerie Parachutiste avec 40 exemplaires prévus, car utilisés pour tracter les mortiers de 120 mm et transporter les obus. En parallèle, des régiments dans les Outre-Mer, en Nouvelle-Calédonie et à la Réunion, en ont récemment reçus, et les ont rapidement apprivoisé, en relevant vite l’intérêt d’un tel véhicule sur les îles de leur garnison respectives. Éventuellement en plus de déploiements à l’international lors de grands exercices, des réflexions sont en cours pour un déploiement en Guyane, pour conjuguer l’intérêt opérationnel pour les forces sur place et servir de vitrine auprès des armées locales désireuses d’en savoir plus sur cette boule de feu mécanique.
Crédits : FSV / MA
En 2025, les forces spéciales (notamment les composantes Terre et Mer) devraient recevoir les premiers exemplaires sur une cible de 50 exemplaires prévues pour elles. Des forces spéciales présentées comme très intéressés par les capacités de mobilité, robustesse et transport du véhicule, après l’avoir un peu regardé de travers au début…
L’aérolargabilité du véhicule était la clé pour le développement du véhicule. Il devrait tenir sur la palette LTCO 10 donc avoir des dimensions maximales de 2,60 m sur 1,70 m. L’absence d’électronique sur le véhicule est autant une garantie de facilité d’emploi que la garantie de ne pas avoir de mauvaises surprises après le choc à l’impact lors des sauts. Sa compacité et son moteur, un Caterpillar de 4 cylindres / 60 chevaux, donne un rapport poids / puissance particulièrement intéressant. Tout en pouvant passer d’une masse à vide de 1.860 kg à un poids total autorisé en charge de 2.600 kg, donc une importante capacité de transport (eau, rations, munitions...). Pour sa part, la remorque dotée d’un frein à inertie, a une masse en ordre de marche de 380 kg pour un PTAC de 750 kg.
Le véhicule a été particulièrement pensé pour en faire un véhicule de combat : absence d’électronique pour garantir la robustesse, facilité des accès aux niveaux de la propulsion pour les opérations de maintenance en retirant seulement une ridelle à l’arrière, réglages simples des sièges, renforcés en Cordura, pour faciliter l’ergonomie, ensemble de prises 12V à l’avant pour y brancher différents équipements, feu IR à l’arrière pour le suivi en convoi, réglette IR sur le tableau bord pour limiter la luminosité des compteurs, housses d’armes pour le pilote et le chef de bord, installation de 2 postes PR4G (pour les communications vers le haut et vers le bas), double bras articulé maison en latéral pour une arme collective, support OTAN sur l’arceau pour une autre arme collective à servir en statique, moteur adapté au carburant coupé à l’eau ou au souffre, un treuil de série de 1,8T, prise OTAN à l’arrière pour brancher différents systèmes, ridelles arrières rabattables pour y mettre un brancard à plat pour de l’extraction d’urgence, etc. Par ses dimensions, le fardier est facilement transportable : un fardier et sa remorque dans un appareil transport tactique CASA, un fardier par la rampe du NH-90 en rabattant l’arceau (avec un profil de véhicule de pas plus haut de 1,30m) et moins de 30 minutes de préparation, etc.
Les livraisons doivent se terminer en 2027, conformément aux plans initiaux, et la société indique pouvoir doubler sa cadence de livraisons dans un délai de 6 mois. Le véhicule n’existe qu’en une seule configuration, exigence recherchée pour « faire simple et efficace », permettant des gains de temps certains dans la phase de production. Cette augmentation de la production pourrait se faire soit au profit de l’armée de Terre désireuse d’accélérer l’atteinte de la cible ou d’augmenter la cible, soit au profit d’une commande à l’export, nouveau défi actuel de la société. Des prospects sont actuellement à l’étude en Amérique du Sud et en Asie-du-Sud-Est, zones chaudes et humides où le fardier peut faire la différence, avec des marques d’intérêt déjà reçus de prospects.
L’aérolargabilité du véhicule était la clé pour le développement du véhicule. Il devrait tenir sur la palette LTCO 10 donc avoir des dimensions maximales de 2,60 m sur 1,70 m. L’absence d’électronique sur le véhicule est autant une garantie de facilité d’emploi que la garantie de ne pas avoir de mauvaises surprises après le choc à l’impact lors des sauts. Sa compacité et son moteur, un Caterpillar de 4 cylindres / 60 chevaux, donne un rapport poids / puissance particulièrement intéressant. Tout en pouvant passer d’une masse à vide de 1.860 kg à un poids total autorisé en charge de 2.600 kg, donc une importante capacité de transport (eau, rations, munitions...). Pour sa part, la remorque dotée d’un frein à inertie, a une masse en ordre de marche de 380 kg pour un PTAC de 750 kg.
Le véhicule a été particulièrement pensé pour en faire un véhicule de combat : absence d’électronique pour garantir la robustesse, facilité des accès aux niveaux de la propulsion pour les opérations de maintenance en retirant seulement une ridelle à l’arrière, réglages simples des sièges, renforcés en Cordura, pour faciliter l’ergonomie, ensemble de prises 12V à l’avant pour y brancher différents équipements, feu IR à l’arrière pour le suivi en convoi, réglette IR sur le tableau bord pour limiter la luminosité des compteurs, housses d’armes pour le pilote et le chef de bord, installation de 2 postes PR4G (pour les communications vers le haut et vers le bas), double bras articulé maison en latéral pour une arme collective, support OTAN sur l’arceau pour une autre arme collective à servir en statique, moteur adapté au carburant coupé à l’eau ou au souffre, un treuil de série de 1,8T, prise OTAN à l’arrière pour brancher différents systèmes, ridelles arrières rabattables pour y mettre un brancard à plat pour de l’extraction d’urgence, etc. Par ses dimensions, le fardier est facilement transportable : un fardier et sa remorque dans un appareil transport tactique CASA, un fardier par la rampe du NH-90 en rabattant l’arceau (avec un profil de véhicule de pas plus haut de 1,30m) et moins de 30 minutes de préparation, etc.
Les livraisons doivent se terminer en 2027, conformément aux plans initiaux, et la société indique pouvoir doubler sa cadence de livraisons dans un délai de 6 mois. Le véhicule n’existe qu’en une seule configuration, exigence recherchée pour « faire simple et efficace », permettant des gains de temps certains dans la phase de production. Cette augmentation de la production pourrait se faire soit au profit de l’armée de Terre désireuse d’accélérer l’atteinte de la cible ou d’augmenter la cible, soit au profit d’une commande à l’export, nouveau défi actuel de la société. Des prospects sont actuellement à l’étude en Amérique du Sud et en Asie-du-Sud-Est, zones chaudes et humides où le fardier peut faire la différence, avec des marques d’intérêt déjà reçus de prospects.
L'export représente une nouvelle étape en vue pour la société, aujourd’hui 100% détenue par son dirigeant, Michael Unac, descendant d’une lignée d’entrepreneurs, et à la tête d’une de ses sociétés innovantes qui font la richesse de la BITD française. Avec son bureau d’études de 40 personnes sur un effectif de 150 personnes (contre 22 personnes il y a une vingtaine d’années), la société ne recule pas devant les projets complexes.
La société expose ainsi à Eurosatory un démonstrateur de fardier robotisé, en s’appuyant sur la décennie de collaboration avec Safran qui cherchait une plateforme pour y développer ses briques d’autonomie. La base fardier robotisée est équipée d’un tourelleau téléopéré Hornet d’Arquus en 7,62 mm, le fardier pouvant très facilement supporter un TTO plus important vue la charge utile possible. Un viseur Mineo de Safran est également installé. Il s’agit d’une proposition de concept d’emploi d’un fardier d’appui feu et logistique au profit d’une section de combat, afin de débuter les discussions sur le sujet avec les utilisateurs finaux.
Crédits : UNAC
Des réponses sont aussi en cours sur des programmes pour l'arme du Génie, par exemple. Et le gain du programme SAEP NG (Système d'appui à l'engagement du Parachutiste - Nouvelle Génération) en 2022 est un nouveau défi pour la société afin de débuter les essais sous peu pour la gamme de véhicules prévue : 1 tracteur chargeur, 1 dumper (benne) et 1 compacteur. Il s’agira alors de la suite de l’histoire pour UNAC dans le secteur de la défense.
4 commentaires:
En 2023, "la livraison de fardiers et de leurs remorques accuse elle aussi des retards justifiés par des « difficultés d’approvisionnement de certains composants ». Seuls 48 fardiers et six remorques auront pu être perçus sur les 60 et 34 exemplaires attendus."
https://www.forcesoperations.com/une-commande-globale-de-plfs-et-vlfs-actee-par-les-armees/
Heureusement qu'il y a rien en composants complexes dans cette "mule".
Remarque les FS aussi pourraient avoir des choses à dire, eux qui ont fourgués les "Grizzly" aux bérets rouges:
https://www.opex360.com/2024/05/19/le-vehicule-grizzly-de-la-11e-brigade-parachutiste-est-sur-le-point-detre-qualifie-pour-le-poser-dassaut/
Les ajustements concernent tout le monde malgré "une LPM respectée à l'euro près".
https://www.forcesoperations.com/ces-programmes-repriorises-par-la-lpm-2024-2030/
Bilbon, où est le bureau réclamations ?
Les deux prototypes de fardiers ont déjà 6 ans ?
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/lignes-de-d%C3%A9fense/20240616-le-fardier-la-nouvelle-monture-des-paras
Bilbon, "je vous préviens, il y aura des délais de livraison"
Tant mieux pour les parachutistes, se déplacer à pied comme ils l'ont fait lors de l'exercice Manticore est d'un intérêt tactique très limité à moins d'avoir affaire à un ennemi asymétrique très faible.
https://www.terremag.defense.gouv.fr/nos-reportages/immersion/exercice-manticore-combat-de-haute-volee
La rhétorique de la rusticité a fait son temps: les soldats français sont issus de la société française, ils ont les mêmes attendus que les gens de leur âge.
https://theconversation.com/armes-autonomes-et-soldats-augmentes-quel-impact-sur-les-valeurs-des-armees-168295
Bilbon, la livraison par air c'est un métier
Les forces spéciales françaises s'intéressent depuis longtemps à ce type de montures et le nombre de modèles testés est impressionnant.
La diversité des véhicules m'étonne.
http://www.paxaquitania.fr/2024/07/des-mortiers-embarques-pour-les-m-rzr.html
Le COS a deux milliards d'euros pour explorer, je suppose que c'est un début de réponse à cette profusion...
https://www.opex360.com/2024/07/14/les-forces-speciales-terre-evaluent-le-hutp-le-vehicule-4x4-a-haute-mobilite-du-francais-haulotte/
Bilbon, au festival des véhicules légers et rapides
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